Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Le Hezbollah se forge un bouclier parlementaire contre la 1559

Le combat du Hezbollah est clair. Il lui faut, par des alliances électorales variées, s’assurer d’un large soutien parlementaire ultérieur. Pour contrer la 1559, qui exige son désarmement. Il s’est donc allié au mouvement Amal, au groupe Hariri et au bloc Joumblatt. Et il peut compter sur l’ensemble des élus de la Békaa, dont il en contrôle d’ailleurs bon nombre. C’est pour renforcer l’appui de la majorité parlementaire potentielle que le Hezb a finalement choisi, à Baabda-Aley, le camp de Joumblatt. Tout comme il s’est joint aux haririens à Beyrouth ou à Berry au Sud. Dans la mesure où il est concerné, le Hezb ne fixe ses options dans des circonscriptions comme Kesrouan-Jbeil, le Metn ou le Nord qu’en fonction de la protection de la Résistance, de sa défense contre les accusations américaines de terrorisme et contre la volonté internationale de la désarmer. Partant du fait qu’il affirme contracter des alliances politiques plutôt qu’électorales, il semble difficile que le Hezb soutienne la liste du Courant patriotique libre à Kesrouan-Jbeil. Sauf s’il devait considérer que la règle souffre une exception notable. Pour ne pas désobliger Aoun. À condition, évidemment, que le général révise sa position à l’égard de cette 1559 dont il réclame l’application totale. Au sujet-clé de Chebaa, le général Aoun a dit en substance : « C’est là un territoire libanais. Sur lequel, cependant, la Syrie a fait main basse en 1957. Présentons à l’Onu une demande officielle de récupération. Et cessons de paralyser notre économie, ainsi que le pays, pour de petites fermes. Qui ne sont en tout cas pas la propriété privée du Hezbollah. Il s’agit d’une question de souveraineté territoriale concernant tous les Libanais, de toutes les régions comme de toutes les communautés. Personne ne peut prétendre qu’il est en mesure de libérer seul le territoire et de recouvrer la souveraineté. Exigeons, aujourd’hui plutôt que demain, l’homologation d’un tracé officiel des frontières libano-syriennes par le truchement de l’Onu. En attendant, que chacun mette de côté ses armes, les remise dans des entrepôts. Ceux qui demandent un accord de trêve ne peuvent la concilier avec l’armement du Hezbollah. Surtout pour une cause en suspens entre nous et la Syrie et non pas entre nous et Israël. » Il a ensuite conseillé à Hassan Nasrallah de ne pas se tromper dans les évaluations de problèmes à caractère local autant qu’international. Nombre d’observateurs et de diplomates pensent que l’entrée du Hezb dans le gouvernement, après l’expérience actuelle via Trad Hamadé, pourrait amorcer une solution sans brutalité du problème de l’armement. Du parti comme des camps palestiniens. Émile KHOURY
Le combat du Hezbollah est clair. Il lui faut, par des alliances électorales variées, s’assurer d’un large soutien parlementaire ultérieur. Pour contrer la 1559, qui exige son désarmement. Il s’est donc allié au mouvement Amal, au groupe Hariri et au bloc Joumblatt. Et il peut compter sur l’ensemble des élus de la Békaa, dont il en contrôle d’ailleurs bon nombre. C’est pour...