La FDHDH relève des irrégularités dans le scrutin

La Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire a établi hier une première évaluation de l’opération électorale au Sud, relevant des violations des règles électorales. Cette évaluation évoque d’abord des tirs contre une voiture à Maghdouché, à la veille du début du vote, tirs signalés par le candidat Fawzi Abou Farhat. Ensuite, le jour même de l’élection, la FDHDH signale que des noms ne figurent pas sur les listes électorales, alors que leurs porteurs possèdent des cartes électorales. Par ailleurs, de nombreux électeurs n’ont pas reçu à temps leurs cartes électorales. Le rapport reprend aussi des accusations du représentant de la Jamaa islamiya au Sud, Cheikh Ammar, qui évoquent une déformation de la volonté des électeurs par le biais du vote à la place des malades, des impotents et des personnes qui se trouvent à l’étranger. De même, selon Cheikh Ammar, des cartes électorales ont été truquées avec l’accord du ministère de l’Intérieur. Le rapport affirme toutefois que la liberté d’expression a été globalement respectée, ainsi que la liberté de rassemblement. À la fin du rapport, la FDHDH note quelques pressions exercées sur des candidats, signalées par ces derniers, et met son bilan à la disposition des observateurs internationaux.