Diplomatie - Washington fait allusion à une « présence secrète » des Syriens au Liban Les USA demandent à l’UE de ne pas signer un accord d’association avec la Syrie

Les États-Unis ont invité l’Union européenne à ne pas signer son accord d’association avec la Syrie en raison de leurs doutes sur le retrait effectif du Liban de l’ensemble des agents de renseignements syriens et sur le rôle de Damas dans la rébellion en Irak, ont déclaré samedi des diplomates cités par l’agence Reuters. Des sources diplomatiques américaines et européennes, ont affirmé que certains pays de l’UE seraient disposés à signer officiellement ce partenariat commercial, paraphé en octobre 2004 par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq mais pas encore ratifié. Il s’agirait de récompenser la Syrie pour son retrait militaire du Liban. La secrétaire d’État, Condoleezza Rice, et d’autres responsables américains ont cependant prévenu des dirigeants européens en visite cette semaine à Washington qu’une telle initiative serait prématurée. « Nous ne pensons pas que ce soit vraiment une bonne idée », a déclaré un responsable américain pour résumer la teneur du message délivré par Condoleezza Rice. Les objections américaines sont dues à « l’attitude globale de la Syrie », notamment à son soutien à des organisations vouées à la destruction d’Israël et à la manière dont elle contrôle sa frontière avec l’Irak. Les Américains ont également des doutes sur le retrait de sa « présence secrète » au Liban. Un diplomate européen impliqué dans ces discussions à Washington a souligné que les Américains avaient clairement fait comprendre à leurs interlocuteurs qu’ils « ne voulaient aucun geste » à l’égard de la Syrie dans le contexte actuel.