La société civile appelée à participer massivement, aujourd’hui, aux funérailles de Kassir L’épreuve de force enclenchée : sit-in de l’opposition, lundi, près du palais présidentiel (photo)

C’est comme s’il fallait l’ignoble pour que les choses bougent, pour qu’on appuie enfin sur un starter, et qu’on enclenche l’épreuve de force. Ainsi, et pendant que la communauté internationale multipliait ses appels (lire par ailleurs), la rencontre du Bristol a appelé hier à un rassemblement lundi prochain, à 15h00, à la bifurcation qui mène au palais présidentiel de Baabda, pour y déposer une gerbe de fleurs. Une manière pacifique de « faire assumer la responsabilité » de l’assassinat de Samir Kassir et des autres attentats à celui que l’opposition a désigné comme « le chef du réseau sécuritaire libano-syrien », le chef de l’État, Émile Lahoud. Et même les ténors maronites du Bristol, hier farouches à la démission du président de la République, ont appelé, à l’instar de Nassib Lahoud, à « la démission du chef de l’État par tous les moyens démocratiques ». Quant à Michel Aoun, il a fait comprendre que le CPL était prêt à participer à toute manifestation en mémoire du journaliste martyr, « même sur la Lune », à condition, a-t-il insisté, que cela ne soit pas utilisé à des fins électorales. D’autre part, la rencontre du Bristol a invité les Libanais à participer massivement aux funérailles de Samir Kassir, qui auront lieu aujourd’hui à la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, place de l’Étoile.