Sfeir revient inlassablement sur la nécessité de l’entente

Le va-et-vient des candidats se poursuit au siège patriarcal de Bkerké, où le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a successivement reçu hier le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, qui lui a soumis une étude économique, M. Jean Youssef Aboujaoudé, candidat au siège maronite du Metn-Nord, le candidat au siège chiite de Jbeil, Saadoun Hamadé, qui se considère proche du général Michel Aoun. Auprès de ses visiteurs, le patriarche a insisté sur l’importance de l’entente et la nécessité de faire prévaloir l’intérêt national sur l’intérêt individuel. Le patriarche Sfeir préside aujourd’hui la réunion mensuelle de l’Assemblée des évêques maronites. Le communiqué pourrait refléter des propos du patriarche maronite rapportés par la presse. Selon la presse, le patriarche Sfeir a affirmé que le taux d’abstention élevé, dimanche, lors des législatives à Beyrouth est dû au « dégoût » des électeurs. « Le taux de participation a atteint à Beyrouth 27 % et, dans certains quartiers, 10 % et même 5 %, ce qui est grave. Cela illustre le sentiment de dégoût des électeurs et leur rejet de la loi électorale en vigueur », a affirmé à la presse le chef de l’Église maronite. « Ils (les puissances occidentales) nous ont conseillé de tenir les élections dans les délais, quelle que soit la loi, parce que, selon eux, l’intérêt international ne peut rester indéfiniment braqué sur le Liban », a-t-il dit. « Je ne sais pas ce qui est le plus néfaste : l’intervention syrienne ou l’intervention occidentale », a-t-il ajouté. « Nous avons mis en garde les responsables contre les effets néfastes de cette loi. Malheureusement, ce que nous avons prédit est en train d’arriver et cela a commencé à Beyrouth », a ajouté Mgr Sfeir.