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Scrutin - Sur les 420 630 électeurs inscrits à Beyrouth, 111 963 seulement ont voté Les électeurs beyrouthins ont boudé les urnes, pour les premières élections sans tutelle syrienne(photo)

Les listes Hariri ont remporté haut la main la première étape des élections législatives, qui s’est déroulée hier dans les trois circonscriptions de Beyrouth, dans une ambiance caractérisée par une tiédeur navrante, mais somme toute prévisible. Navrante parce qu’après le retrait syrien du Liban, les électeurs auraient dû se sentir fondamentalement concernés par le façonnement de leur avenir politique et prévisible, parce que l’organisation des élections sur base d’une loi inique, loin d’assurer une représentativité authentique des électeurs, le déchirement des rangs de l’opposition, l’absence de listes rivales au profit d’une seule liste forte dont 9 des 19 membres ont été de surcroît élus d’office ne pouvaient que décourager les électeurs. Sur les 420 630 électeurs inscrits à Beyrouth, 111 963 seulement ont voté, à en croire les chiffres donnés en soirée par l’Agence nationale d’information (officielle). Auparavant, le ministre de l’Intérieur, Hassan Sabeh, avait confirmé la faiblesse du taux de participation qu’il a estimé à près de 28 % contre 35,7 % en 2000, en prenant toutefois soin de préciser qu’il s’agit de chiffres officieux. Mais même si l’on compte les erreurs dans les listes électorales – puisqu’il y en a eu – ou le nombre d’électeurs se trouvant à l’étranger, la faiblesse du taux de participation ne peut que refléter un état d’esprit que les candidats de la liste Hariri se sont évertués à combattre en appelant inlassablement, mais en vain, les électeurs à exercer leur droit de vote. Un grand nombre de chrétiens, les Arméniens, appartenant en majorité au Tachnag, et la Jamaa islamiya ont maintenu leur boycottage du scrutin, et c’est dans les secteurs où ils sont fortement présents que le taux de participation a été le plus faible, toujours selon les chiffres officieux. C’est à Beyrouth I (Achrafieh-Mazraa- Saïfi) dont trois députés ont été élus d’office et III (Ras Beyrouth-Zokak el-Blatt, Aïn Mreyssé, Port, Médawar et Mina el-Hosn) dont cinq députés ont été élus d’office, où les électeurs se sentaient le moins concernés, contrairement à Beyrouth II (Mousseitbé-Rmeil-Bachoura) où une bataille électorale semblait engagée. Jusqu’en début d’après-midi, l’ancien député Najah Wakim, chef du Mouvement du peuple, a dû donner des sueurs froides à son rival grec-orthodoxe sur la liste Hariri, Atef Majdalani, alors que le candidat chiite indépendant, Ibrahim Chamseddine, semblait favori face à son rival, Amine Cherry. Même si les résultats de la soirée donnaient une large avance des deux candidats haririens sur leurs rivaux, il reste que le panachage a été pratiqué à large échelle dans la journée, en faveur de Wakim et de Chamseddine, avant que la machine électorale de la liste Hariri n’intervienne pour rectifier le tir. Celle-ci devait publier en soirée les résultats – officieux – du scrutin. À Beyrouth I, Saad Hariri a obtenu 35 000 voix, suivi de Ammar Houri avec 28 000 voix et Gebrane Tuéni avec 25 000 voix. Après le dépouillement de 75 % des voix à Beyrouth II, il est apparu que Amine Cherry a obtenu 27000 voix, contre 20 000 presque pour Bahige Tabbarah, Atef Majdalani et Nabil de Freige. À Beyrouth III, où près de la moitié des voix avaient été dépouillées en soirée, le score de Ghenwa Jalloul et de Mohammed Kabbani se situait autour de 20000. Indépendamment de l’indifférence populaire qui a caractérisé la première étape du scrutin, il faut reconnaître que l’opération électorale s’est déroulée pour la première fois sans incidents majeurs : pas de pressions sur les électeurs, pas d’abus. Selon divers témoignages concordants, les règles du scrutin ont été pour la première fois respectées dans les divers centres de vote de la capitale. La présence d’observateurs occidentaux sur le terrain y étai peut-être pour quelque chose.

Les listes Hariri ont remporté haut la main la première étape des élections législatives, qui s’est déroulée hier dans les trois circonscriptions de Beyrouth, dans une ambiance caractérisée par une tiédeur navrante, mais somme toute prévisible. Navrante parce qu’après le retrait syrien du Liban, les électeurs auraient dû se sentir fondamentalement concernés par le...