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Diplomatie - Kharazi dément toute présence iranienne au Liban Téhéran réaffirme avec force son soutien au Hezbollah (Photo)

Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a mis l’accent hier sur la dynamisation de relations bilatérales avec l’Iran. De son côté, son homologue iranien, Kamal Kharazi, en visite à Beyrouth, a indiqué avoir traité de la 1559. Pour féliciter le gouvernement libanais d’avoir adopté à l’égard de cette résolution « une position avancée, parfaitement claire. Dans ce sens que le gouvernement libanais considère qu’il n’y a pas de milice, comme le dit la résolution, mais une Résistance émanant du peuple libanais ». Il a ajouté, dans cette même optique, qu’il est important que le gouvernement et le peuple libanais préservent leurs intérêts particuliers dans cette phase historique en confortant la Résistance, en sauvegardant l’unité et la cimentation des rangs. Il a souligné de même qu’il est important de franchir la présente étape avec succès. Kharazi a certifié qu’il n’y a aucune présence matérielle de l’Iran au Liban. Mais une relation morale, de cœur, amène et sans dureté. Il a affirmé que la question de l’imam Moussa Sadr est toujours sur le tapis et qu’il faut espérer le voir retourner au Liban. Les deux ministres ont tenu une séance de travail en présence du secrétaire général p.i. du palais Bustros, Boutros Assaker, et de l’ambassadeur iranien Massoud Idriss Karamanchahi, ainsi que de la délégation accompagnant Kharazi. Ils ont ensuite tenu un point de presse que Hammoud a entamé par un mot soulignant d’abord que la visite intervient au moment où le Liban célèbre l’anniversaire de la libération. Il a indiqué que les échanges avaient porté sur les dossiers internationaux et régionaux, dont l’Irak, les territoires palestiniens et les législatives libanaises. Ainsi que sur la 1559 et sur les développements enregistrés à la suite du séisme qu’a été l’assassinat du président martyr, Rafic Hariri. Interrogé sur les propos de sayyed Hassan Nasrallah concernant l’armement du Hezbollah, Hammoud a répondu que la position officielle libanaise, soulignée dans la déclaration ministérielle, est que le Liban est attaché à la Résistance et à son armement. Ajoutant que le Liban traite la 1559 comme doivent être traitées toutes les résolutions internationales. La même déclaration ministérielle, a-t-il rappelé, affirme que le Liban est attaché à toutes les résolutions internationales, à partir de la préservation de ses droits et de ses constantes. Hammoud a dit : « Nous sommes avec tout ce qui sert la stabilité et les droits du Liban. Les résolutions doivent être exécutées, en commençant par la 194 jusqu’aux dernières promulguées. » Rejet d’immixtion Kharazi, de son côté, s’est réjoui de la fête de la libération libanaise de l’occupation israélienne, pour rendre hommage à la Résistance. Il a enchaîné sur la 1559, invitant donc les Libanais à conforter la Résistance ainsi que l’unité de leurs rangs. Il a affirmé que toute tentative de priver le peuple libanais de son pouvoir de résistance sera vouée à l’échec. Ajoutant que le gouvernement et le peuple libanais « ne permettront pas aux autres de se mêler de leurs affaires intérieures pour paralyser ce bras si fort qu’incarne la Résistance du peuple libanais ». Prié de dire si, après le retrait syrien, une action risquait d’être tentée pour réduire l’influence iranienne qui se cristallise notamment à travers le Hezbollah, le ministre a répondu que son pays n’a pas de présence physique au Liban. Mais qu’il entretient avec ce pays une relation affective. En sus des rapports que l’Iran a avec les différentes communautés libanaises, qu’il s’agisse de la communauté chiite, de la communauté sunnite, des chrétiens ou des druzes. Les assurances de Lahoud Kharazi s’est ensuite rendu à Baabda. Où le président Émile Lahoud lui a déclaré que « les pressions subies par le Liban à la suite des derniers développements dont il a été le théâtre ne changeront pas les constantes stratégiques qu’il a adoptées à l’égard du conflit israélo-arabe. Constantes fondées sur l’attachement à une paix juste, complète et permanente basée sur l’application des résolutions de la légalité internationale. Notamment pour la récupération des territoires occupés au Liban et en Syrie. Et pour garantir le droit de retour du peuple palestinien, en rejetant son implantation au Liban. Les Libanais, aussi éloignés que les rendent les considérations politiques, restent unis derrière leur droit de récupérer les fermes de Chebaa. Et de voir retourner les Libanais détenus dans les geôles israéliennes. Le rassemblement populaire autour de l’État, de l’armée et de la Résistance a réalisé cette libération dont nous célébrons le cinquième anniversaire ». Il a ajouté qu’au moment où les événements se précipitent en Irak ou dans les territoires palestiniens, l’unité des Libanais les préserve face à la poursuite de la politique d’agression israélienne qui se déploie en profitant des circonstances, au détriment de la stabilité et de la sécurité dans la région. Le président de la République a souhaité le resserrement des liens bilatéraux libano-iraniens, notamment dans le domaine socio-économique. Kharazi de son côté a encore une fois insisté sur le soutien de l’Iran au Liban, dans la défense de sa souveraineté et de son indépendance face aux ingérences étrangères. Le ministre iranien a par ailleurs rencontré le président du Conseil, Nagib Mikati. Celui-ci a mis l’accent sur la consolidation de relations bilatérales, notamment dans le domaine socio-économique. Signalant qu’au cours de ses propres visites en Iran, il a pu noter le souci des autorités, principalement du président Khatami, de renforcer cette coopération. Mikati a souligné le soutien iranien à la libération du Sud. Kharazi pour sa part a indiqué que les débats sur les échanges économiques, agricoles notamment, avaient été utiles. Il a relevé que les responsables libanais sont naturellement focalisés dans cette période délicate sur les législatives. Répétant que le Liban doit préserver son capital principal qui est, à son avis, la Résistance. Et souhaitant une solidarité de saine coexistence entre les différentes communautés de ce pays. Pour conclure par un hommage ému à la mémoire du président martyr Rafic Hariri, rencontré au Sérail l’an dernier. En soirée, M. Kharazi a rencontré successivement le président de la Chambre, Nabih Berry, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef du Courant du futur, Saad Hariri.
Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a mis l’accent hier sur la dynamisation de relations bilatérales avec l’Iran. De son côté, son homologue iranien, Kamal Kharazi, en visite à Beyrouth, a indiqué avoir traité de la 1559. Pour féliciter le gouvernement libanais d’avoir adopté à l’égard de cette résolution « une position avancée, parfaitement claire. Dans...