Souhaid : C’est dans les urnes qu’il faut sanctionner les symboles de l’ancien régime

Le député Farès Souhaid a annoncé hier qu’il allait respecter toute décision que prendrait le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. Il a indiqué que les Libanais n’oublient pas – et n’oublieront pas – que ceux « dont la conscience s’est réveillée aujourd’hui », ceux qui « prétendent défendre les intérêts des chrétiens » sont ceux-là mêmes qui « gigotaient et continuent de le faire au cœur des services de sécurité syriens. Alors que nous, nous constituions la première barricade ; nous étions – et nous le sommes toujours – les défenseurs perpétuels des propositions de Bkerké », a-t-il souligné. Pour lui, ce sont ces « nouveaux chrétiens qui ont acheté et vendu », c’est « à eux qu’il faut demander des comptes, et c’est dans les urnes qu’il faut le faire ». Farès Souhaid a également mis l’accent sur trois constantes : consacrer la réconciliation ; ne pas faire alliance avec les symboles de l’ancien régime, « même s’ils ont rejoint les rangs de l’opposition » ; et édifier « l’État du droit et de la justice ». Le député de Jbeil s’exprimait dans le cadre d’un meeting politique en hommage au chef des FL, Samir Geagea, et auquel assistaient, entre autres, l’épouse de ce dernier, Sethrida Geagea, les députés Nazem Khoury et Mansour el-Bone, les anciens députés Camille Ziadé, Nohad Souhaid, Émile Naufal et Mahmoud Awad, l’ancien ministre Jean-Louis Cardahi, ainsi que le Amid du Bloc national, Carlos Eddé. La veille, mercredi, signalons qu’une délégation des FL emmenée par Joe Sarkis s’était rendue auprès de l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, pour le remercier de son soutien en faveur de la libération de Samir Geagea. « Nous souhaitons la libération du docteur Geagea et celle de tous les opprimés », a répété à l’occasion le dignitaire religieux, appelant à ce que soit enfin tournée la page de la guerre.