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Le chef du Courant du futur réaffirme son credo d’ouverture et de modération Saad Hariri plaide pour une réforme politique et administrative

Saad Hariri, président du Courant du futur, a plaidé hier en faveur d’une réforme à la fois politique et administrative, soulignant que le « changement » a commencé dans le pays mais qu’il y a de nombreuses parties lésées qui tenteront de s’y opposer. « La bataille du changement au Liban a commencé. Cette bataille ne sera pas facile, comme certains le croient, parce qu’il y a de nombreuses parties lésées qui tenteront de s’opposer au changement auquel aspire le peuple libanais », a déclaré M. Hariri devant une délégation d’hommes d’affaires qu’il a reçue à déjeuner. « Le Liban a commencé à se gouverner par lui-même, ce qui n’était pas arrivé depuis trente ans. C’est une nouvelle réalité et une occasion que nous devons saisir pour enclencher le processus de changement », a-t-il ajouté. « Nous avons entamé le remplacement des chefs des services de sécurité. C’était l’opération la plus difficile, mais cela ne signifie pas que le processus doive s’arrêter là. Il faudra que, dans le futur, il atteigne tous les symboles de la corruption politique et administrative, car le changement souhaité ne saurait avoir lieu sans une réforme à la fois politique et administrative », a-t-il dit. Selon lui, « le problème de la corruption dans ce pays trouve son origine dans la tutelle, l’intervention des services de sécurité dans les affaires de l’État et la protection politique assurée aux agents corrompus de l’Administration ». « Nous devons réformer la justice, qui est la colonne vertébrale de la réforme administrative et d’une politique d’encouragement des investissements dans les divers secteurs. Il ne fait pas de doute que la mise en place d’une justice équitable et intègre aura forcément pour conséquences de donner un coup de fouet au secteur privé, de multiplier les opportunités de travail pour les jeunes et donc de relancer l’économie », a-t-il souligné. « La corruption ne se limite pas à l’Administration, a poursuivi M. Hariri. Il y a aussi une corruption politique touchant la gestion des affaires du pays et les besoins des citoyens. » « Ainsi, de nombreux projets vitaux, financés par des institutions et des fonds internationaux et dont la valeur est estimée à 1,5 milliard de dollars, sont en panne depuis trop longtemps du fait d’une décision politique arbitraire, ce qui a eu des répercussions néfastes sur le Liban et les Libanais. Sans parler des retards délibérés dans l’octroi de permis de construire dans le centre-ville de Beyrouth et pour de nombreux projets touristiques dans d’autres régions du pays, ce qui a entravé le mouvement des investissements et la création de milliers d’emplois », a-t-il accusé. « Nous allons accorder l’importance nécessaire au secteur privé et œuvrer, avec notre bloc parlementaire, en vue de l’adoption de législations abattant les obstacles qui entravent ce secteur », a-t-il promis. Recevant en soirée à Koraytem plus de 2 000 membres de l’association des jeunes du Courant du futur, Saad Hariri a réaffirmé devant eux « l’engagement de ce courant en faveur de l’unité nationale, la modération et le dialogue avec tous ». « Nous n’accepterons pas que quiconque élimine l’autre. Nous sommes ouverts à tout le monde dans le but de consolider l’unité nationale et de réaliser le grand changement souhaité », a-t-il dit. Auparavant dans la journée, M. Hariri avait reçu le nonce apostolique, Mgr Luigi Gatti, ainsi que l’ambassadeur de Turquie, Irfan Acar.
Saad Hariri, président du Courant du futur, a plaidé hier en faveur d’une réforme à la fois politique et administrative, soulignant que le « changement » a commencé dans le pays mais qu’il y a de nombreuses parties lésées qui tenteront de s’y opposer.
« La bataille du changement au Liban a commencé. Cette bataille ne sera pas facile, comme certains le croient, parce qu’il y a...