Émié : Respect des traditions démocratiques, pas d’ingérence dans les détails

L’ambassadeur de France au Liban, Bernard Émié, a rendu visite hier après-midi au général Michel Aoun. À l’issue de l’entretien, l’ambassadeur a réaffirmé que la France ne s’ingère pas dans les détails des élections libanaises, mais se préoccupe surtout du respect des traditions démocratiques du Liban. « J’ai rendu visite au général Michel Aoun quelque temps après son retour à Beyrouth, au lendemain de son long séjour en France, où il a été accueilli pendant sa période d’exil. Dans le cadre de mes contacts avec l’ensemble des forces politiques de votre pays, il était naturel que je rencontre, pour la première fois depuis son retour au Liban, le général Aoun afin de recueillir ses vues », a affirmé l’ambassadeur. « Je lui ai rappelé les positions de la France qu’il connaît bien, pour avoir vécu dans notre pays et pour avoir été reçu par le ministre français des Affaires étrangères, fin avril, à la veille de son retour à Beyrouth », a-t-il ajouté. « Je lui ai rappelé combien notre attachement à l’indépendance, à la souveraineté , à la liberté du Liban avait toujours sous-tendu l’action de la France au cours de ces années. Notre objectif est, vous le savez, le respect de la tradition démocratique de votre pays et donc l’organisation des élections législatives, souhaitées par le peuple libanais, dans un cadre qui permette la meilleure représentativité possible de tous les Libanais. » « Dans ce contexte, a poursuivi le diplomate, j’ai redit qu’il n’appartenait ni à la France ni à la communauté internationale d’entrer dans les détails de la vie politique intérieure de votre pays, que ce soit sur la problématique extrêmement complexe de la loi électorale, ou en ce qui concerne des discussions politiques normales entre les forces politiques de votre pays, dans le cadre du débat démocratique qui est en train de se dérouler en ce moment. » Au sujet des discussions en cours entre le général Aoun et M. Joumblatt, le diplomate a précisé : « Je viens de dire que nous n’avons pas évoqué dans le détail ces conversations car il n’est pas de notre responsabilité de donner sur ce sujet le moindre avis. Il appartient aux dirigeants politiques libanais entre eux, dans le respect de leurs traditions, de trouver les solutions qui sont les meilleures pour chacun. »