Afghanistan Le ravisseur de l’otage italienne allège ses exigences (Photo)

Le responsable de l’enlèvement de l’Italienne Clementina Cantoni à Kaboul a renoncé à la plupart de ses exigences, a annoncé hier un porte-parole du ministère afghan de l’Intérieur, démentant également les informations alarmistes sur l’état de santé de la jeune femme. « Nous sommes en contact avec son ravisseur. Il nous a donné des garanties sur sa santé », a déclaré Lutfullah Mashal, réfutant des informations selon lesquelles la jeune femme, qui est âgée de 32 ans, serait dans un état critique et niant pareillement l’existence d’un ultimatum. Hier matin, un homme se présentant comme le ravisseur et disant s’appeler Timur Shah, joint par l’AFP sur le téléphone portable de Clementina Cantoni, avait pourtant annoncé avoir fixé aux autorités un ultimatum à 10h00 (05h30 GMT) pour satisfaire ses revendications, faute de quoi il « pourrait tuer » son otage. Il n’a finalement pas mis sa menace à exécution et les négociations se sont poursuivies dans la journée, ont précisé plusieurs responsables afghans. Selon divers médias, les exigences du ravisseur étaient triples : la suppression d’une émission radio qu’il jugeait « vulgaire » ; l’attribution de compensations financières pour les agriculteurs contraints de renoncer à la culture du pavot ; l’introduction d’un enseignement plus islamisé. Le porte-parole afghan a, pour sa part, précisé que le responsable de l’enlèvement, un chef de bande du nom de Timur Shah, ne posait plus qu’une seule condition à la libération de son otage. « Mais je ne peux pas vous la révéler », a-t-il ajouté. Clementina Cantoni, qui travaille depuis trois ans en Afghanistan pour l’organisation humanitaire Care International, a été enlevée lundi soir dans la capitale afghane. Elle est responsable depuis septembre 2003 d’un programme de distribution de nourriture et de développement de microprojets de commerce pour quelque 11 000 veuves de Kaboul et leurs enfants. L’ambassade d’Italie a fait savoir que des photos de Clementina Cantoni allaient être affichées dans la ville, accompagnées d’un mot en dari demandant à toute personne qui aurait des informations de se faire connaître et expliquant ce que la jeune Italienne faisait en faveur des veuves de Kaboul.