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Actualités - CHRONOLOGIE

Constitution européenne Un « non » en France compromettrait le référendum britannique

Londres a laissé planer le doute hier sur la tenue de son propre référendum sur la Constitution européenne, prévu en 2006, en cas de « non » dans un autre pays, et notamment en France. Alors que le Premier ministre Tony Blair avait encore affirmé la semaine dernière qu’il y aurait un référendum « dans tous les cas » en Grande-Bretagne, son nouveau ministre des Affaires européennes Douglas Alexander s’est montré beaucoup moins affirmatif hier, déclarant que le référendum n’aurait pas de raison d’être dans le cas d’un « non » français ou néerlandais, le traité constitutionnel ne pouvant plus entrer en vigeur. Le référendum sur la Constitution est prévu le 29 mai en France et le 1er juin aux Pays-Bas, le « non » étant en tête dans ces deux pays. Hier, alors que l’opposition conservatrice, opposée à la Constitution mais favorable au référendum, réclame à grands cris qu’une date soit fixée pour cette consultation populaire, il est resté muet sur le sujet. Mercredi, M. Alexander avait pourtant semblé beaucoup plus assuré, reprenant devant la Chambre des communes les propos récents de Tony Blair selon lesquels le référendum aurait lieu dans tous les cas. Selon Michael Bruter, expert à la London School of Economics, Londres attend de fait avec intérêt le résultat du référendum en France. « Personne, dit-il, ne veut mettre dans l’embarras le camp du oui ». Mais alors qu’un sondage ICM publié mercredi montre que 54 % des Britanniques sont opposés à la Constitution, « une partie du gouvernement aimerait en quelque sorte se défausser. S’il y avait une possibilité de ne pas avoir de référendum, cela leur tirerait une bonne épine du pied », explique-t-il à l’AFP.
Londres a laissé planer le doute hier sur la tenue de son propre référendum sur la Constitution européenne, prévu en 2006, en cas de « non » dans un autre pays, et notamment en France.
Alors que le Premier ministre Tony Blair avait encore affirmé la semaine dernière qu’il y aurait un référendum « dans tous les cas » en Grande-Bretagne, son nouveau ministre des Affaires...