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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMERCE Pékin refuse de limiter ses exportations textiles et menace de saisir l’OMC

La Chine a riposté vivement aux mesures prises par les États-Unis et envisagées par l’Europe contre ses produits textiles en menaçant d’engager une action devant l’Organisation mondiale du commerce contre les États-Unis et en se refusant à toute limitation de ses exportations. Le ministère chinois du Commerce a fait part aux États-Unis de sa « ferme opposition » et de son « fort mécontentement » après que ce pays a annoncé mercredi des restrictions sur l’importation de quatre autres catégories de produits textiles chinois, selon l’agence Chine nouvelle. « Le gouvernement chinois se réserve le droit d’engager une action dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce », a menacé le porte-parole de ministère du Commerce Chong Quan, selon l’agence de presse. Auparavant, le ministre du Commerce Bo Xilai avait prévenu que son pays ne limitera pas le volume de ses exportations de produits textiles. « L’intégration du commerce textile est un droit important dont jouit la Chine depuis son adhésion à l’OMC. La Chine n’imposera pas elle-même des limites à ses exportations de produits textiles », avait déclaré M. Bo hier au président de la Chambre de commerce américaine, selon un message posté sur le site Internet du ministère du Commerce. Cette déclaration intervenait peu avant l’annonce par les États-Unis de mesures pour limiter à 7,5 % la hausse des importations de produits textiles chinois sur quatre nouvelles catégories de produits, après des restrictions similaires imposées le 13 mai sur trois autres catégories. Les nouvelles limitations concernent les chemises pour homme et garçon en coton et fibres synthétiques, les pantalons pour homme en fibres synthétiques, les chemises et chemisiers en fibres synthétiques et le fil de coton peigné. Ces mesures ont été décidées pour tenter d’endiguer le flot des importations chinoises dans ce secteur depuis la levée des quotas mondiaux sur le textile, le 1er janvier dernier. De son côté, le ministère chinois des Affaires étrangères a laissé entendre hier que Pékin souhaitait encore négocier avec Washington, sans indiquer sur quoi porteraient les pourparlers. « Nous espérons que les États-Unis résoudront ces questions correctement à travers des consultations équitables et dans un esprit constructif », a déclaré son porte-parole Kong Quan lors d’un point de presse régulier. À Bruxelles, le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso a signalé un possible durcissement de la position de l’Union en déclarant hier que l’UE était prête à « aller plus loin », suite aux mesures d’urgence sur les tee-shirts et fils de lin déjà proposées. La Commission a lancé le 24 avril dernier pour 60 jours une enquête sur neuf catégories de produits textiles pour lesquels le marché a été fortement perturbé par les importations chinoises, qui ont très fortement augmenté, et explosé dans certaines catégories, suite à la levée au 1er janvier dernier des quotas en vigueur dans le secteur. « On ne peut pas d’un côté demander à la Chine de rejoindre l’OMC et d’ouvrir ses marchés, et d’un autre côté, essayer d’imposer des limites lorsque la Chine devient un fournisseur ou un producteur. C’est ridicule », estime de son côté Qu Hongbin, un analyste de la banque HSBC à Hong Kong, ajoutant « que la Chine doit s’opposer à ce type de protectionnisme ». « Si la Chine dit oui aux limitations, cela équivaut à une invitation à plus de protectionnisme », renchérit M. Qu. « Et nous ne parlons que de textile. Je n’ose pas imaginer ce qui se passera si la Chine commence dans quelques années à exporter des voitures aux États-Unis », anticipe cet analyste. Le constructeur japonais Honda n’attendra pas si longtemps. Dès le mois prochain, il exportera vers l’Europe une petite berline produite dans son usine de Canton (Sud).
La Chine a riposté vivement aux mesures prises par les États-Unis et envisagées par l’Europe contre ses produits textiles en menaçant d’engager une action devant l’Organisation mondiale du commerce contre les États-Unis et en se refusant à toute limitation de ses exportations. Le ministère chinois du Commerce a fait part aux États-Unis de sa « ferme opposition » et de son « fort...