De Rabieh, Gebrane Tuéni appelle les opposants à « cesser de jeter de l’huile sur le feu »

Dans le cadre de ses audiences à Rabieh, l’ancien Premier ministre Michel Aoun a reçu hier M. Gebrane Tuéni, candidat au siège grec-orthodoxe de la première circonscription de Beyrouth. M. Tuéni a indiqué qu’il n’y avait aucun problème avec le général Aoun, rappelant qu’il a été son compagnon de route depuis 1989. « Nous sommes dans les mêmes tranchées. Nous avons les mêmes idées, la même cause et les mêmes objectifs. Le peuple est frustré en raison de cette loi électorale qui est irrationnelle. Il faut rectifier le cours des choses après les élections pour réaliser le rêve de l’intifada du 14 mars, qui a consacré l’unité nationale et qui a conduit au retrait syrien. Sans réforme, il n’y a pas de nation, et la réforme nécessite une immunité. Il faut immuniser l’unité nationale et la convivialité », a-t-il indiqué. M. Tuéni a précisé qu’il avait évoqué la période post-électorale avec le général Aoun, estimant qu’il fallait rapprocher les points de vue entre opposants, notamment entre le général Aoun, Saad Hariri, Walid Joumblatt et Kornet Chehwane, qui est solidaire du patriarche Sfeir, l’objectif étant de « bâtir un avenir meilleur pour le peuple », loin « des surenchères ». « Nous sommes contre la corruption, et voulons qu’une nouvelle classe de jeunes accède à l’administration et à la fonction publique. Il est temps de mettre fin aux campagnes et de cesser de jeter de l’huile sur le feu. Nous avons tous la responsabilité de reconstruire le Liban. Chacun des opposants a œuvré, à son niveau, pour la libération du pays et pour que le peuple sorte de son mutisme. Il nous incombe de réaliser les aspirations des jeunes », a-t-il ajouté. Le général Aoun a en outre reçu le député Abbas Hachem, qui a annoncé sa candidature pour le siège chiite de Kesrouan-Jbeil, puis les députés Karim el-Racy et Nehmetallah Abinasr, l’ancien ministre Wadih el-Khazen et M. Fouad Makhzoumi.