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« Ne poussez pas les chrétiens à des solutions qu’ils ne souhaitent pas », soulignent les évêques de la Békaa

Le Conseil des évêques de Zahlé et de la Békaa a exprimé hier son soutien au patriarche Nasrallah Sfeir et aux évêques maronites dans leur prise de position « hostile à la loi électorale de 2000 ». « Nous pensons, comme eux, que cette loi est injuste et qu’elle a été adoptée pour renforcer une catégorie du peuple libanais aux dépens d’une autre, soulignent les évêques de Zahlé et de la Békaa. C’est ce qu’on a qualifié de bulldozers (les chefs des grands blocs parlementaires) qui ne permettent pas aux petits groupes d’avoir droit au chapitre. » Et d’ajouter : « Nous pensons que cette loi est particulièrement inéquitable en ce qui concerne les chrétiens, dont les députés, dans la plupart des régions, ne sont pas choisis par leur électorat mais par la volonté de l’électeur musulman. S’il existe une loi qui ramène le peuple aux tragédies de 1860, ce n’est pas celle qui aurait été basée sur le caza, mais ce texte-conspiration qu’on appelle la loi 2000. » « Les chrétiens au Liban, selon l’esprit de l’accord de Taëf lui-même, font partie intégrante de l’histoire de ce pays et de l’histoire arabe, soulignent les évêques de Zahlé et de la Békaa. Ils sont les premiers habitants de cette terre, mais ils ont le sentiment d’être la cible de nombreux complots dirigés contre leur présence forte et active. Ces complots sont camouflés par des propos sur la fraternité, l’unité et la coexistence. » Et le communiqué de poursuivre : « La situation ne sera rectifiée au Liban que par une reconnaissance mutuelle de notre existence et de nos droits, et que par une prédominance de l’intérêt national sur l’intérêt personnel. » Les évêques de la Békaa ont conclu : « Que tout un chacun se souvienne que le Liban est trop grand pour être avalé, et trop petit pour être divisé. Alors ne poussez pas les chrétiens à des solutions qu’ils ne souhaitent pas. » Signalons, par ailleurs, que le patriarche melkite Grégoire III Lahham a considéré qu’il était encore temps « de modifier les positions politiques et de régler certains aspects de la loi électorale en cette situation délicate, afin de préserver notre grande tradition, celle de l’entente islamo-chrétienne, et que personne, ni chrétien ni musulman, ne sente que ses droits sont bafoués ». Dans un communiqué publié hier, le prélat appelle toutes les parties à ne pas transformer la formule de coexistence et de dialogue en simples slogans creux, ce qui aura lieu « si nous restons les otages du nombre, du fanatisme et du sectarisme familial et confessionnel ». « Nous avons remporté la bataille de la liberté et de la dignité, poursuit le communiqué, ne faisons pas en sorte de perdre celle de la foi en Dieu, dans le Liban et dans nos frères libanais. »
Le Conseil des évêques de Zahlé et de la Békaa a exprimé hier son soutien au patriarche Nasrallah Sfeir et aux évêques maronites dans leur prise de position « hostile à la loi électorale de 2000 ». « Nous pensons, comme eux, que cette loi est injuste et qu’elle a été adoptée pour renforcer une catégorie du peuple libanais aux dépens d’une autre, soulignent les évêques de...