Le fils de l’ancien Premier ministre assassiné a rendu visite à Audeh et Matar « Nous nous conformerons aux décisions du comité de coordination de l’opposition », déclare Saad Hariri(photo)

Saad Hariri a rendu visite hier au métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, en compagnie des députés Atef Majdalani et Mohammed Kabbani. À l’issue de la rencontre, M. Hariri a indiqué avoir discuté avec Mgr Audeh « des moyens d’impliquer tout le monde dans l’union nationale née de la manifestation du 14 mars ». « En tant que Courant du futur, nous œuvrerons pour le maintien de cette unité nationale par tous les moyens. Nous coopérerons avec tout le monde », a-t-il ajouté. À propos du report de l’annonce de sa liste des candidats à Beyrouth, il a affirmé qu’il n’était dû « qu’à des raisons techniques et non électorales ». Il a également estimé qu’il n’y a aucun problème avec qui que ce soit à propos du siège maronite de Beyrouth. M. Hariri s’est ensuite rendu chez l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, en présence de Daoud Sayegh. Il a souligné au terme de la réunion l’importance de l’élaboration – après les élections – d’une loi électorale « juste pour tous ». « Il faudra voter une nouvelle loi dès le début sans attendre la dernière minute », a-t-il précisé. Concernant le siège maronite de la capitale, il a indiqué qu’il était nécessaire de parvenir à une décision commune de la part du courant et de l’opposition. « Aujourd’hui (hier), le comité de coordination de l’opposition se réunira et nous adopterons ses décisions », a-t-il dit. Mgr Audeh a ensuite reçu le député de Beyrouth, Michel Pharaon, qui a souligné la nécessité de préserver l’unité de l’opposition et les exploits qui ont été réalisés après le martyre du président Hariri. « L’adoption de la loi de 2000 a constitué un choc négatif pour tous ceux qui ont demandé une loi juste et assurant une véritable représentativité », a-t-il déclaré, estimant que le seul moyen de corriger cette faille serait « de mettre en place, de la part de l’opposition, un mécanisme de formation des listes, et notamment dans les régions chrétiennes, pour que les résultats des élections ne manquent pas de crédibilité », précisant que le Liban-Sud devrait également être concerné par un tel mécanisme. « Nous ne devons pas oublier que les élections devront ouvrir la voie à la réforme et qu’il y a toujours une partie au pouvoir qui sème la discorde pour régner », a-t-il conclu. De son côté, le chef du Mouvement réformiste kataëb, Élie Karamé, a estimé, après avoir rencontré Mgr Audeh, que le report de l’annonce officielle de la liste Hariri à Beyrouth a eu lieu « parce qu’ils ont vu la réaction violente des habitants de Beyrouth-Est ». « J’espère que ce n’est pas une affaire d’un député en plus ou en moins. Il faudra prendre en compte la véritable représentation de cette région. Ils ont fait leurs statistiques et savent qui sont ceux qui la représentent réellement », a-t-il ajouté, précisant qu’il ne s’agit pas de « mendier un siège ». Enfin, Mgr Audeh a reçu le député de Jbeil, Nazem Khoury, qui a déploré l’adoption de la loi de 2000, avant de souligner l’importance du communiqué des évêques maronites.