Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Réunion extraordinaire, ce matin, de l’Assemblée des évêques maronites Sfeir : Il faudrait que l’on balaye, d’abord, devant notre porte...

Conscient que l’opinion est déroutée par le jeu des manœuvres et des alliances électorales et que les choses ne peuvent plus durer, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a appelé à une réunion extraordinaire de l’Assemblée des évêques maronites, ce matin. Au menu : « Éthique politique et bienséance sociale », si l’on en croit une source bien informée. La loi électorale et la libération de Samir Geagea seront également évoquées. Recevant une délégation des Forces libanaises, venue de Batroun réclamer la liberté pour Samir Geagea, le chef de l’Église maronite a saisi l’occasion pour aborder avec eux un aspect de cette éthique politique dont l’absence saute aux yeux, et parler de la « bienséance sociale » indispensable dont les Libanais doivent faire preuve, en parlant les uns des autres. « Pour être franc, a dit le patriarche, nous adressons des reproches aux autres, mais il faudrait que nous commencions par balayer devant notre propre porte. À ce jour, nous ne savons pas unifier nos rangs ni parler un même langage. Je ne pense pas que la multitude des prises de position qui se manifeste soit la voie à suivre pour obtenir ce que nous voulons. Les voix s’éparpillent, les voix se contredisent, alors que nous devrions tirer les leçons de nos propres erreurs et des modèles que d’autres nous proposent. La situation se détériore et le pire, c’est que nous nous adressons les uns aux autres et parlons les uns des autres, en des termes inadmissibles. Nous nous en prenons à la plus haute autorité en termes inadmissibles. Nous devons parler les uns des autres avec un minimum de décence. Je n’accable personne en particulier, mais je n’exempte personne non plus. Il est des erreurs dont nous supportons tous ensemble le poids. Mais il est inadmissible que nous parlions les uns des autres dans les termes que l’on entend parfois. Cela nous est nuisible. Un minimum de bienséance sociale est indispensable. » Tout en se déclarant favorable à la libération de Samir Geagea, le patriarche Sfeir a affirmé que « peut-être que certaines mesures ou formalités qui restent à faire pourraient faciliter les choses ». On sait que le président de la Chambre, Nabih Berry, estime qu’une démarche de réconciliation de l’épouse de Samir Geagea auprès de M. Omar Karamé est souhaitable avant un vote de la Chambre autorisant la remise en liberté du chef des Forces libanaises. Le patriarche maronite a eu d’autres mots, pour un groupe d’élèves des classes terminales des Sœurs antonines de Ghazir, qu’il a encouragés à agir de manière à placer l’intérêt public avant les intérêts privés. « C’est votre tour, maintenant, de prendre le relais et de faire de votre mieux », leur a-t-il déclaré. Le patriarche avait commencé son mot en rappelant que les Libanais ont été les témoins de quelque chose « d’inespéré, auquel personne ne s’attendait ». « Ainsi, nous pouvons dire que Dieu existe et que ces prières et soupirs qui s’élevaient ont été entendus. Comme Le Christ le dit aussi : “Demandez et vous recevrez.” Mais nous devons demander avec persévérance, non parce que Dieu est sourd, mais parce qu’il nous aide ainsi à toujours nous souvenir de lui. » Et d’ajouter que « la fin de la tutelle a désorienté certains qui, en raison de l’habitude qu’ils avaient contractée de recevoir des ordres, avaient désappris à agir de façon autonome, indépendante. Ils doivent donc réapprendre à être forts et à savoir utiliser leur raison et leurs valeurs, pour décider et agir ». Le patriarche a notamment reçu hier le ministre italien Alfredo Mantica, qui était accompagné de l’ambassadeur d’Italie, Franco Mistretta, ainsi que les députés Khalil Hraoui, Robert Ghanem et Mansour el-Bone. Il a également accordé audience à un certain nombre de personnalités du monde politique et religieux.
Conscient que l’opinion est déroutée par le jeu des manœuvres et des alliances électorales et que les choses ne peuvent plus durer, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a appelé à une réunion extraordinaire de l’Assemblée des évêques maronites, ce matin. Au menu : « Éthique politique et bienséance sociale », si l’on en croit une source bien informée. La loi...