Diplomatie - Le chef du gouvernement a communiqué à Lahoud le résultat de ses entretiens à New York Mikati prononcera demain le mot du Liban au sommet de Brasilia

BRASILIA, de Khalil FLEYHANE Le chef du gouvernement, Nagib Mikati, est arrivé hier au Brésil pour prendre part au sommet Amérique latine-Ligue arabe, au terme d’une visite à New York où il a eu des entretiens avec le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, et son envoyé spécial chargé de la mise en application de la résolution 1559, Terjé Roed-Larsen. Avant de prendre l’avion pour le Brésil, M. Mikati a pris contact avec le président Émile Lahoud, à qui il a communiqué le résultat de ses entretiens onusiens qu’il a qualifiés de « positifs » et d’« importants ». MM. Lahoud et Mikati ont en outre discuté de ce qui s’est passé samedi au Parlement. Accompagné du ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, M. Mikati a été le premier participant au sommet à arriver à Brasilia, après une brève escale à São Paulo, où il a été reçu à sa descente d’avion par l’ambassadeur du Liban au Brésil, Fouad Khoury Ghanem, la première secrétaire de l’ambassade, Milia Jabbour, le doyen du corps diplomatique arabe, l’ambassadeur de Palestine Moussa Amer Audi, et l’ambassadeur du Brésil à Beyrouth, Marcus de Vincenzi. Sur les 22 pays membres de la Ligue arabe, six pays seront représentés au plus haut niveau à ce sommet qui s’ouvrira demain : l’Algérie, présidente en exercice de la Ligue arabe, l’Irak, Qatar, les Comores, Djibouti et l’Autorité palestinienne. Le Liban, la Syrie et la Mauritanie seront représentés au niveau des Premiers ministres, et les autres à un niveau ministériel. Aujourd’hui, le chef du gouvernement sera reçu en audience par le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, ainsi que par d’autres responsables du gouvernement brésilien. Demain, à l’ouverture du sommet, il doit prononcer le mot du Liban dans lequel il définira la position de Beyrouth par rapport à cette réunion, organisée à l’initiative du président brésilien et qui regroupe pour la première fois deux régions situées chacune dans un continent. Le sommet devra marquer un tournant dans le rapprochement des ensembles arabe et latino-américain. Le sommet doit également adopter un projet de déclaration critiquant Israël et soutenant largement les Palestiniens. Le projet s’oppose ouvertement aux sanctions unilatérales imposées par Washington contre la Syrie et affirme « le droit des États et des peuples à résister à l’occupation étrangère ».