Pour l’ancien Premier ministre, le nouveau clivage sépare désormais « réformateurs » et « conservateurs » Michel Aoun et Sethrida Geagea, une même volonté : tourner la page (Photo)

Cela fait à peine vingt-quatre heures qu’il est de retour à Beyrouth, et pourtant Michel Aoun commence à susciter une certaine dynamique positive à différents niveaux. D’abord, sur le plan de la réconciliation nationale, puisque le général Aoun a reçu hier à son domicile de Rabieh une délégation des FL présidée par Sethdrida Geagea. À l’issue d’une réunion émouvante, l’ancien Premier ministre et l’épouse du chef des FL se sont engagés à « tourner définitivement la page du passé » et à enterrer une fois pour toutes la hache de guerre entre les deux courants politiques. Michel Aoun a précisé, dans ce cadre, qu’il « tentera dès que possible de visiter Samir Geagea, même en prison ». Les retrouvailles étaient également de mise, hier, avec d’autres ténors de l’opposition, comme l’ancien président Amine Gemayel ou le chef du PNL, Dory Chamoun, mais aussi avec quelques « loyalistes ». C’est d’ailleurs ce clivage entre « loyalistes » et « opposants », selon lui dépassé depuis le retrait syrien, que Michel Aoun a remis en question hier à l’antenne de la New TV, estimant qu’il faudra distinguer, à partir de maintenant, les « réformateurs » des « conservateurs ».