Gemayel : L’option du caza garantit une véritable démocratie

L’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, a indiqué hier que seule l’option du caza peut garantir une véritable démocratie et assurer l’intérêt public, soulignant l’importance d’organiser les élections législatives selon les délais constitutionnels. M. Gemayel a tenu ces propos à l’issue d’une rencontre avec l’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Beyrouth, Abdelaziz Khoja, qui rendait une visite protocolaire à l’ancien président de la République. L’ancien président de la République a indiqué que le prochain Parlement devrait être à la hauteur des tâches qui lui incombent, surtout que le Liban est devant une phase cruciale de son histoire, comparant l’époque actuelle à celle de l’indépendance de 1943. « Les prochains députés devraient fixer les grandes lignes de la politique du pays, a-t-il dit, ajoutant que le Liban vient de sortir de trente ans d’hégémonie syrienne. » M. Gemayel s’en est pris au chef de l’État, Émile Lahoud, notant : « Je fais assumer directement au président de la République les problèmes actuels qui se posent sur la loi électorale. » « Nous avons senti depuis l’assassinat de Rafic Hariri que le pouvoir ne souhaitait pas l’organisation d’élections et ceci se poursuit jusqu’à présent », a-t-il ajouté. « Tous les atermoiements qui ont eu lieu, notamment la désignation de Omar Karamé comme chef de gouvernement après sa démission, avaient pour but de ne pas organiser des élections. Certains, a-t-il dit, ne réalisent pas la gravité de la situation. » « Je fais assumer la responsabilité au chef de l’État de mener le pays à une importante échéance sans que la loi électorale ne soit encore tranchée », a-t-il martelé. M. Khoja a pour sa part souligné la nécessité d’organiser les législatives selon les délais constitutionnels afin que les gens se sentent en sécurité et que le Liban connaisse une bonne saison touristique.