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Moawad: Joumblatt, un partenaire fondamental dans l’édification d’un Liban nouveau

Après avoir perdu tout espoir d’obtenir l’ouverture d’une séance législative consacrée à l’examen d’une nouvelle formule électorale ainsi qu’à l’amnistie pour Samir Geagea, c’est dans le hall du Parlement que les parlementaires ont poursuivi le débat, exhortant le président de la Chambre à convoquer sans tarder une séance plénière. Entouré des membres du bloc de la Rencontre démocratique et de Kornet Chehwane, M. Akram Chéhayeb a prié Nabih Berry, « au nom des signataires de la proposition de loi d’amnistie, soit de revenir à la réunion pour l’examiner, soit de convoquer une réunion extraordinaire avant les élections ». « Les institutions ont été mises en place pour gérer les conflits et les débats politiques. Nous n’accusons pas le président Berry d’avoir court-circuité les institutions mais nous l’exhortons de ne pas transposer le conflit et le débat politiques dans la rue si les institutions cessent de fonctionner », a renchéri M. Farès Souhaid, avant de présenter ses excuses au chef du Parlement, « au nom de tous mes collègues, si le ton est monté ». « En tant que chef de l’autorité législative, (M. Berry) ne peut que tenir compte de la décision que prend cette autorité. Celle-ci a décidé presque à l’unanimité d’engager de nouveau le débat autour d’une loi électorale moderne et démocratique », a déclaré pour sa part M. Farès Boueiz, estimant que la dernière réunion de la Chambre doit pouvoir donner au Liban une loi qui lui permettra de s’édifier de nouveau. M. Joumblatt a ensuite appelé à la tenue d’une réunion extraordinaire consacrée à Samir Geagea, « tout en tenant compte de la position de Omar Karamé ». Il a plaidé en faveur « d’une sorte de réconciliation et de nouveaux contacts avec l’ancien chef de gouvernement ». « Mais une réunion extraordinaire consacrée à Samir Geagea est indispensable », a-t-il ajouté, avant de rappeler « l’unanimité autour de la démission du chef de l’État ». « Avec le nouveau président de la République, nous établirons le plus tôt possible une loi électorale conformément à l’accord de Taëf », a-t-il ajouté, avant que M. Farid el-Khazen n’appelle à son tour M. Berry à revenir au Parlement pour ouvrir une réunion législative. Le député Émile Émile Lahoud a en revanche critiqué, en allusion à la séance de la matinée, « une mascarade dont une partie a été consacrée aux jurisprudences et une autre aux accusations ». Il a dénoncé « un folklore politique », affirmant que le président de la République « a réclamé depuis des mois l’adoption du caza et maintient la même position. Si seulement les autres peuvent préserver les mêmes positions et s’abstenir de les changer chaque une ou deux semaines ». Plus direct, M. Sleimane Frangié a critiqué « l’opposition qui a fait descendre dans la rue un million de Libanais pour leur promettre la liberté et la démocratie et dont certains membres, pas tous, sont aujourd’hui engagés dans des transactions pour torpiller la réunion parlementaire et revenir à la loi de 2000 ». Il a affirmé être pour une amnistie en faveur de Samir Geagea. « Mais au moment du vote, nous nous retirerons de la séance car nous nous tenons aux côtés des Karamé », a-t-il souligné, indiquant qu’il s’engagera dans la bataille électorale quelle que soit la loi. M. Boutros Harb a pour sa part regretté la tournure prise par la réunion, plaidant pour une amnistie en faveur du chef des FL, rejetant les accusations portées par M. Frangié contre l’opposition. Mme Nayla Moawad a réitéré sa diatribe contre « l’autorité sécuritaire et des renseignements qui ne veut pas d’une stabilité dans le pays, d’une réconciliation nationale ou d’une application de la Constitution ». Commentant l’intervention de M. Joumblatt, elle a souligné que « Kornet Chehwane, Walid Joumblatt, le sang de Rafic Hariri et de tous nos martyrs, ainsi que le général Michel Aoun et tous les Libanais sont engagés dans la même politique ». Pour elle, « Walid Joumblatt est un partenaire fondamental dans le cadre du projet d’édification d’un nouvel État, dont le prélude serait, après les législatives, la chute d’Émile Lahoud, en sa qualité de chef du régime sécuritaire qui a renversé Taëf ». Mme Moawad a affirmé voir dans le chef du PSP « non seulement un leader druze, mais un partenaire principal dans l’édification d’un Liban nouveau ». « Nous sommes tous avec Walid Bey et nous resterons avec lui », a-t-elle encore dit.
Après avoir perdu tout espoir d’obtenir l’ouverture d’une séance législative consacrée à l’examen d’une nouvelle formule électorale ainsi qu’à l’amnistie pour Samir Geagea, c’est dans le hall du Parlement que les parlementaires ont poursuivi le débat, exhortant le président de la Chambre à convoquer sans tarder une séance plénière.
Entouré des membres du bloc de la...