« Je suis celui qui a le plus œuvré en faveur de la libération de Samir Geagea », affirme le chef du Parlement Berry : Le report des élections est entre les mains des Français et des Américains

«Je suis prêt à réagir positivement aux propos du patriarche et des évêques maronites à condition que je sache ce qu’il faut faire avant de prendre position. » C’est ce qu’a déclaré hier le président de l’Assemblée, Nabih Berry, lors d’une conférence de presse tenue à Msayleh au cours de laquelle il a affirmé que « le report des élections est entre les mains des Français et des Américains ». « Techniquement parlant, il n’est pas possible d’ajourner le scrutin », a-t-il toutefois précisé en allusion aux délais constitutionnels. Évoquant la question de l’amnistie de Samir Geagea, le chef du Parlement a affirmé qu’il « est celui qui a le plus œuvré en faveur de sa libération ». Rappelant qu’il avait appelé à la tenue d’une séance parlementaire pour discuter du projet de loi sur la proportionnelle avancé par le gouvernement du Premier ministre de l’époque, Omar Karamé, M. Berry a affirmé qu’il avait espéré que « les discussions puissent aboutir à une loi plus équitable ». Reprenant, étape par étape, l’histoire qui a mené à la crise actuelle et au maintien de la loi 2000, le chef du Parlement a rappelé qu’il n’était pas personnellement pressé pour l’organisation des élections, estimant avec Walid Joumblatt et l’ambassadeur français, Bernard Émié, qui était venu le voir à l’époque, qu’il était « préférable, techniquement, de reporter le scrutin ». « Mais voilà où nous en sommes arrivés », a-t-il dit. Quant à l’aministie de Samir Geagea, M. Berry a indiqué qu’il avait promis à son épouse, Sethrida, de « faire l’impossible pour libérer son mari » en rappelant tous les engagements entrepris en ce sens. Le chef du Parlement a affirmé qu’il était toujours disposé à tenir une séance parlementaire le 20 ou le 23 mai pour débattre de cette question.