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Liban-UE - Satisfecit de Waldner à Mikati Les observateurs potentiels européens devraient, préalablement, s’imprégner de tous les détails

Recevant la semaine dernière les ambassadeurs de la troïka européenne, Nagib Mikati leur a confirmé son acceptation de principe d’une équipe d’observateurs européens pour les élections appelées à débuter le 29 du mois en cours. Cette approbation se trouve maintenant applaudie par la commissaire européenne, Benita Ferrero Waldner. Les experts qui vont être dépêchés au Liban, apprend-on de source diplomatique occidentale citée par notre correspondant Khalil Fleyhane, ont déjà assumé des missions similaires dans nombre de pays, dont la France et l’Italie. Comme quoi la procédure est normale et n’a rien de péjoratif ni de suspicieux. Son but étant au contraire de lever les doutes qui peuvent accompagner l’organisation de tels scrutins. Waldner avait déjà exprimé sa satisfaction et ses encouragements à Mikati dans une missive qu’elle lui avait adressée en date du 25 avril dernier pour le féliciter de se retrouver à la tête d’un gouvernement qui allait sans nul doute, selon elle, œuvrer pour le bien du peuple libanais, en répondant au défi d’organiser des élections législatives. De son côté, Kofi Annan laisse entendre que le gouvernement libanais accepte l’envoi d’une équipe spécialisée onusienne pour l’aider techniquement à préparer les élections. Dès lors, les sources diplomatiques citées par notre correspondant indiquent que la communauté internationale ainsi que les grandes capitales se sentent désormais plutôt rassérénées quant au bon déroulement des élections libanaises, mais attendent encore d’être définitivement fixées sur le code qui va être retenu. À ce propos, les Pâques orthodoxes ont été mises à profit, indique également Khalil Fleyhane, pour des contacts diplomatiques et politiques intensifiés en vue de redonner corps à la formule 60. Les règles du jeu Au-delà de ces tentatives de dernière minute, l’Union européenne confirme son engagement d’aider le Liban à fond. Waldner souhaite dans sa lettre que la contribution européenne facilite le succès de l’opération électorale. Au sujet des observateurs européens, elle indique que l’Union se porte garante de leur éthique, de leur dévouement, de leur neutralité, de leur non-intervention dans le cycle, de leur respect de la loi électorale locale en vigueur. Ils ne bénéficient de l’immunité diplomatique que si le pays-hôte le veut bien. Ils assistent à toutes les formalités. Ils peuvent se renseigner auprès des scrutateurs locaux désignés par les candidats. Mais sans en revoir les slogans écrits ou les badges. Ils doivent rester bien coordonnés, sous la houlette du chef de mission. Ils doivent porter un insigne distinctif et se faire connaître des autorités concernées. Par devoir strict de réserve, ils ne doivent exprimer aucune impression ou aucune tendance en public et encore moins devant les médias. Ils ne doivent jamais intervenir, surtout en cas de confusion ou pendant le dépouillement des urnes. Ils doivent tenter d’étayer leurs observations de documents, en les communiquant à l’officier de liaison ou au chef d’équipe. Ils doivent respecter toutes les lois locales. Et si certaines sont une entrave à leur mission, ils doivent le signaler dans un procès-verbal. Ils sont tenus de respecter les consignes des préposés locaux officiels. En faisant valoir, le cas échéant, les impératifs de leur mission, mais sans dispute. Ils doivent, sur demande, présenter leurs passeports et leurs accréditations. Ils ne peuvent participer à aucune activité électorale, ni aider les préposés en quoi que cela soit, compter les voix ou toucher aux bulletins. Ils doivent cosigner les plaintes qui leur sont soumises, avec les noms. Ils visitent les bureaux, rencontrent les membres des commissions, les députés, les candidats, les délégués, les électeurs, les représentants des associations, pour recueillir des informations. Ils doivent tenir compte de tous les éléments politiques locaux. Et s’assurer de la liberté du scrutin, de la neutralité des autorités, de la régularité du traitement médiatique des candidats, notamment par les médias officiels. Seul, au bout du parcours, le chef de l’équipe pourra faire des commentaires. Et c’est à lui seul que les journalistes présents auront le droit de s’adresser. Accélération Waldner joint donc à sa lettre une annexe détaillant les obligations auxquelles les observateurs sont tenus. Elle précise que le gros de l’équipe, dont la plupart sont des spécialistes en élections (le reste étant sans doute du personnel administratif ou de logistique), doit être sur place sous peu. D’autres éléments, chargés de missions à moyen terme ou rapides, suivront ensuite. Elle sollicite l’octroi accéléré de visas et rappelle que les observateurs doivent avoir toutes facilités de déplacements, d’accès aux documents et de scrutation préventive autant que ponctuelle. Ce qui peut signifier qu’ils pourraient s’informer en détail de tout ce qui entoure et précède les élections, en se faisant définir ce que l’on appelle les clés électorales. Waldner insiste sur l’urgence et la rapidité. En indiquant qu’elle presse le mouvement de son côté pour la formation de l’équipe. Et qu’elle a prié le délégué européen au Liban d’accélérer les contacts préparatoires avec les autorités locales. Il convient de rappeler que Waldner n’est pas prise de court. Il y a à peu près deux mois, elle a envoyé à Beyrouth une mission exploratoire, dont elle a reçu rapport. Elle s’est entretenue du sujet avec des dirigeants arabes lors du sommet d’Alger où elle avait assisté à la séance inaugurale... En tant qu’observatrice !
Recevant la semaine dernière les ambassadeurs de la troïka européenne, Nagib Mikati leur a confirmé son acceptation de principe d’une équipe d’observateurs européens pour les élections appelées à débuter le 29 du mois en cours. Cette approbation se trouve maintenant applaudie par la commissaire européenne, Benita Ferrero Waldner.
Les experts qui vont être dépêchés au Liban,...