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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Entretiens de Barnier avec Bush et Rice Paris et Washington veulent l’application de toutes les clauses de la 1559

La France et les États-Unis comptent toujours sur l’application de toutes les dispositions de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu, selon une déclaration conjointe publiée lundi à l’issue d’un entretien entre la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, et le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier. Ce dernier, qui effectuait une visite aux États-Unis, a également eu l’occasion de discuter de la question libanaise avec le président américain, George W. Bush. « Le Liban est un État souverain et indépendant qui aspire à la liberté et à la démocratie. Les États-Unis et la France ainsi que le reste de la communauté internationale se sont engagés dans la résolution 1559 à être aux côtés du Liban pour réaliser ces aspirations. Nous soutenons l’extension du contrôle unique et exclusif du gouvernement du Liban à l’ensemble du territoire libanais et nous sommes prêts à l’aider dans cette tâche. Nous comptons sur l’application complète de toutes les dispositions de la résolution. Nous attendons de toutes les parties qu’elles coopèrent pleinement à cette fin dans le cadre du processus politique en cours », indique la déclaration conjointe. « Le rapport du secrétaire général des Nations unies sur la mise en œuvre de la résolution 1559 prend note du retrait annoncé par la Syrie de ses troupes et de ses services de renseignements. Une équipe des Nations unies se trouve actuellement au Liban pour vérifier la réalité du retrait. La fin de toute présence syrienne résiduelle ou d’ingérence persistante au Liban est nécessaire pour instaurer une relation équilibrée et équitable entre les deux pays », ajoute le texte. « La France et les États-Unis attendent également la mise en œuvre immédiate de la résolution 1595 créant une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri et d’autres citoyens libanais. Nous attendons des parties concernées qu’elles coopèrent pleinement à la découverte de la vérité. La commission doit se déployer prochainement au Liban pour procéder aux investigations appropriées sur cet attentat terroriste », poursuit la déclaration. « Nous saluons la formation d’un nouveau gouvernement libanais qui s’est engagé à tenir des élections démocratiques libres et régulières commençant à la fin du mois de mai conformément à la Constitution et selon un mode de scrutin accepté par toutes les parties. Nous nous félicitons de l’acceptation par le gouvernement libanais d’une aide technique des Nations unies pour préparer les prochaines élections législatives et nous comptons sur les autorités libanaises pour inviter une équipe d’observateurs internationaux indépendants à contrôler l’ensemble du processus électoral lui-même. La communauté internationale est prête à apporter son concours dans cette tâche », affirment les deux capitales. « La France et les États-Unis sont prêts à répondre aux demandes d’aide d’un gouvernement libanais démocratique et souverain constitué à l’issue des prochaines élections », conclut le texte. Lors d’un point de presse, M. Barnier a indiqué par ailleurs avoir évoqué le Liban, entre autres dossiers, avec le président Bush. « Sachant que je venais voir l’un de ses conseillers, M. Bush a souhaité me recevoir dans son bureau pour un entretien qui n’était pas prévu », a déclaré le chef de la diplomatie française. Cet entretien d’une demi-heure peu habituel dans le bureau présidentiel s’est déroulé alors que M. Barnier était à la Maison-Blanche pour rencontrer le conseiller pour la Sécurité nationale de M. Bush, Steve Hadley. Le président américain ne reçoit généralement pas les ministres des Affaires étrangères, ou se contente parfois de faire une brève apparition dans le bureau du collaborateur qui les reçoit. Selon M. Barnier, la rencontre avec M. Bush a permis « de faire le point de manière très cordiale et très directe sur tous les sujets sur lesquels nous avons à travailler ensemble, Européens et Américains, Français et Américains ». Émié chez Sfeir puis Mikati Au Liban, l’ambassadeur de France, Bernard Émié, a souligné, à l’issue d’un entretien à Bkerké avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, l’importance que la France accorde à ce que les législatives « se déroulent sur la base d’une loi électorale qui recueille un large accord et qui permette une représentativité de l’ensemble des parties libanaises ». « Nous souhaitons que ces élections se déroulent d’une manière libre, crédible, transparente et sans aucune ingérence ou interférence extérieure. Et j’ai précisé que la France, avec l’Union européenne et la communauté internationale, est disposée, avec l’accord des autorités libanaises, à participer à un mécanisme d’observation internationale qui permette de s’assurer du bon déroulement de l’ensemble du processus électoral. » Estimant que « les choses progressent dans la bonne direction au Liban », M. Émié a indiqué que « ce n’est pas à la France de se prononcer sur tel ou tel projet (de loi électorale) ou sur telle ou telle orientation. Nous souhaitons une loi qui recueille l’accord le plus large des Libanais afin que les élections se tiennent comme prévu à compter de la fin du mois de mai ». L’ambassadeur devait réaffirmer les mêmes positions à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre, Nagib Mikati.
La France et les États-Unis comptent toujours sur l’application de toutes les dispositions de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu, selon une déclaration conjointe publiée lundi à l’issue d’un entretien entre la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, et le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier. Ce dernier, qui effectuait une visite...