La présidence revient à la charge : « La garde républicaine est soumise aux règles militaires » Johnny Abdo : « La réaction de Baabda confirme mes propos »

Dans un fax parvenu à notre rédaction, l’ancien responsable des SR libanais, Johnny Abdo, a réagi hier à la réponse du palais de Baabda sur les propos tenus lors de son entrevue télévisée sur Future TV. Revenant à la charge, Johnny Abdo a répété que la brigade de la garde présidentielle relève juridiquement et hiérarchiquement du commandement de l’armée. Selon lui, l’empressement de la présidence de la République à défendre le général Moustapha Hamdane est bien la preuve de ce qu’il a dit, accusant cette brigade de former une armée parallèle dans le genre de la garde républicaine de Saddam Hussein. Johnny Abdo affirme aussi que lorsqu’il était commandant en chef de l’armée, le général Émile Lahoud exigeait que cette brigade relève du commandement de l’armée à tous les niveaux et soit traitée comme toutes les autres brigades de l’armée. Mais aujourd’hui, il a modifié sa position, faisant fi des lois et règlements. L’ancien responsable des SR s’interroge aussi sur l’insistance de la présidence à défendre Moustapha Hamdane, alors qu’elle a lâché d’autres responsables sécuritaires qui ont probablement joué un rôle moins important dans l’attentat du 14 février. Abdo se demande aussi pourquoi il a suffi qu’il donne une entrevue télévisée pour que la présidence de la République s’empresse de répondre, alors qu’elle n’a pas réagi lorsque les manifestants brandissaient les portraits de Hamdane ainsi que des autres responsables sécuritaires. Abdo relève aussi les démarches entreprises pour tenter de ne pas qualifier l’attentat de terroriste, tout en précisant que l’explosion du 14 février était terroriste par excellence. Enfin, l’ancien responsable des SR affirme ne pas mettre en doute l’honnêteté de la commission d’enquête internationale et se déclare prêt à lui dire tout ce qu’il a déjà dit au sujet de l’attentat ainsi que certains détails qu’il n’a pas encore évoqués. S’adressant en conclusion au chef de l’État, l’ancien chef des SR lui rappelle que le Liban nouveau est en train de naître et lui demande où il se situe par rapport à ce Liban de l’avenir, nourri du sang des martyrs Rafic Hariri et Bassel Fheyhane, et des autres... La réponse de la présidence de la République En soirée, la direction générale de la présidence de la République a implicitement répondu aux derniers propos de M. Abdo. « La brigade de la garde républicaine fait partie de l’armée libanaise comme toutes les autres brigades. Toutes les promotions ont lieu au sein de la garde, et toutes les missions lui sont confiées selon les règles suivies dans toutes les brigades et divisions de l’armée. Enfin, la garde républicaine travaille, comme elle l’a toujours fait, sous le contrôle du commandement de l’armée et selon les lois et les règles militaires en vigueur », a indiqué le communiqué de la présidence.