Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le patriarche maronite a célébré la liturgie d’ouverture du pèlerinage annuel de l’Ordre de Malte Sfeir : « Nous regrettons profondément que l’on s’éloigne du caza »

LOURDES - de notre envoyé spécial Fady NOUN De Lourdes, où il est arrivé hier en invité d’honneur de l’Ordre souverain de Malte, dont il préside le pèlerinage annuel, le patriarche a « regretté profondément » le fait que l’on se dirige au Liban vers la grande circonscription électorale. À l’heure où le monde entier a les yeux tournés vers le Liban, le patriarche a affirmé « regretter profondément » ce qui se passe et la débandade dans les rangs de l’opposition plurielle, en ce qui concerne la loi électorale. « Je l’ai déjà dit, les électeurs doivent connaître les candidats qu’ils veulent élire, et seule la petite circonscription répond à un tel critère. Si la circonscription électorale grandit, ils votent un peu n’importe comment. C’est inadmissible », a affirmé le patriarche. Et d’ajouter : « Ce n’est pas la première fois que l’on ne tient pas compte de mon avis. » « J’ignore s’il est trop tard, a enchaîné le patriarche. Cela dépend de la Chambre et de ceux qui légifèrent. Notre tâche est de refléter fidèlement les aspirations populaires. » Au sujet de sa rencontre avec le Premier ministre Nagib Mikati au Vatican, le patriarche a déclaré : « Il n’y a pas eu accord avec le Premier ministre, mais un échange de vues. Et je constate que certains sont sur le point de parvenir à leurs objectifs, à savoir le retour à la loi de l’an 2000, alors même que nous avons souligné l’importance qu’il y a à ce les électeurs connaissent les candidats. Dans tous les autres cas, il me semble que cela ne sera pas dans l’intérêt de l’ensemble des Libanais. » Le patriarche, qui doit présider une messe solennelle en présence de près de 5 000 délégués et membres de l’Ordre de Malte, a ajouté qu’il « n’est pas surpris » du fait que l’adoption de la loi électorale de l’an 2000 « puisse décourager une grande partie des Libanais ». Le départ des Syriens Au sujet du retrait syrien, et en écho aux interrogations du secrétaire général de l’Onu, le patriarche Sfeir a affirmé : « Les observateurs de l’Onu vont se charger de s’assurer que ce retrait a effectivement eu lieu, car il n’est pas impossible que, ouvertement, le retrait semble avoir eu lieu, alors que, secrètement, certains continuent à se trouver sur place. » Revenant toutefois sur la question des élections, le patriarche a affirmé : « Nos propos sont clairs, mais j’ignore si les députés de l’opposition plurielle ont intérêt à s’y tenir. Ils ont leur intérêts particuliers, mais en cette heure, c’est l’intérêt supérieur de la patrie et des Libanais qu’il faut servir et non les intérêts privés. » Le patriarche, qui réside à l’hôtel Gallia Lourdes, a été accueilli par un représentant du ministère français de AE, Denis Fromaget, venu spécialement de Paris, en présence du préfet de Lourdes, Michel Biland, ainsi que par le président de la municipalité de Lourdes, Jean-Pierre Artiganave. Le père Raymond Zambelli, recteur du sanctuaire de Lourdes, faisait partie du comité d’accueil, ainsi que les évêques NN.SS. Samir Mazloum et Tanios Khoury, le P. Mansour Labaky, aumônier de l’Ordre de Malte, le président et « l’hospitalier » de l’Ordre de Malte au Liban, MM. Marwan Sehnaoui et Walid el-Khazen, ainsi que des membres et invités de l’Ordre de Malte, revêtus de leurs habits traditionnels. Après avoir pris un moment de repos dans le salon de l’hôtel, le patriarche a pris le chemin de l’église Notre-Dame, à Lourdes, où il célébrera la liturgie d’ouverture du pèlerinage de l’Ordre de Malte.

LOURDES - de notre envoyé spécial Fady NOUN

De Lourdes, où il est arrivé hier en invité d’honneur de l’Ordre souverain de Malte, dont il préside le pèlerinage annuel, le patriarche a « regretté profondément » le fait que l’on se dirige au Liban vers la grande circonscription électorale.
À l’heure où le monde entier a les yeux tournés vers le Liban, le patriarche a...