Des députés de l’opposition contestent le tabassage des parents des détenus libanais dans les geôles syriennes

Dès leur arrivée à l’hémicycle, les députes Ghassan Moukheiber, Boutros Harb et Nayla Moawad ont contesté devant le président de la Chambre, Nabih Berry, le tabassage des parents des détenus libanais dans les geôles syriennes par les FSI chargés de la sécurité du Parlement. Prenant la parole, M. Moukheiber a suggéré à la présidence « de donner des instructions aux FSI de bien traiter les manifestants car un incident a eu lieu et l’on compte plusieurs blessés ». Ce à quoi M. Berry a répondu : « Je suggère aux confrères de ne pas aider les manifestants à entrer dans le périmètre du Parlement. La présidence a déjà pris la décision d’éloigner tous les manifestants depuis que le député Atef Majdalani a été agressé. » C’est Mme Moawad qui a répondu : « Cela ne justifie pas la violence contre les manifestants. » M. Moukheiber a lancé à son tour : « Vous parlez comme si l’un des confrères a aidé les manifestants à s’infiltrer au Parlement. » M. Harb a, pour sa part, indiqué qu’il faut « traiter cette affaire d’une façon légale, patriotique et nationale. Ces personnes ignorent, depuis plus de vingt ans, le sort de leurs fils. En tant que responsables, il est de notre devoir de les aider et de nous joindre à eux pour connaître le sort des détenus ». Nayla Moawad est revenue à la charge : « Je peux vous parler des manifestants qui sont dehors. Quelqu’un aurait dû leur dire que leurs revendications sont justes, que nous dépêcherons la Croix-Rouge (en Syrie) et que nous adopterons les mesures nécessaires pour traiter ce dossier. » « Je souhaite que le Parlement supervise de près ce dossier car nous avons déjà été assez laxistes en ce qui concerne la torture des détenus libanais dans les geôles syriennes », a-t-elle conclu.