Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Les milieux économiques optimistes quant aux perspectives d’avenir après les élections Un indice politique positif : la stabilité monétaire

Des sources bancaires confirment que la situation monétaire est stable. La vague de demande sur le dollar a régressé. Le marché financier assiste même à d’appréciables ventes de dollars. Le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, a réussi son émission d’euro CD (certificats de dépôts) en dollars sur dix ans, à 10,5 %. Rapportant quelque deux milliards de dollars à la Banque. La plupart des vitrines libanaises ont souscrit. Ainsi que nombre de groupes arabes, particulièrement golfiques. Qui ont même prié Salamé de rééditer l’opération. Mais il n’en voit pas l’utilité pour le moment. Encore une fois, les milieux bancaires locaux louent l’action permanente et les initiatives du gouverneur. En soulignant qu’il est toujours parvenu, à travers les sévères crises politiques essuyées par le pays, à préserver le capital confiance dont bénéficie le Liban financier. En intervenant avec opportunité sur le marché des changes, pour protéger la livre. Non sans veiller à sauvegarder, voire à renforcer, les réserves en devises fortes. Il va sans dire que cette stratégie de la monnaie solde protège par ricochet le secteur bancaire privé libanais. Mais il va sans dire aussi que l’apaisement des remous, sur le front monétaire et sur celui des dépôts, traduit la certitude implicite du marché concernant une détente sur ce front politique qui conditionne tellement les différents aspects de l’économie. La formation rapide du cabinet Mikati y a été pour beaucoup. Ainsi que les engagements pris par le président du Conseil puis répercutés dans la déclaration ministérielle. Les cercles concernés pensent que la normalisation est en cours. Du moment que les élections législatives, échéance essentielle et tournant décisif, vont avoir lieu dans les délais. Dès lors, et ne plaise à Dieu, si jamais il devait y avoir des dérapages sur le plan politique, le tableau monétaire, financier et bancaire s’en ressentirait. Du reste, les pôles économiques ne manquent pas de tancer les politiciens : ils trouvent que ces derniers se montrent encore trop agités. Qu’ils se livrent à des campagnes de dénigrement mutuel susceptibles de provoquer une nouvelle tension ascendante, au lieu de planifier un ordre de marche cohérent général. Bien entendu, ces pôles économiques lorgnent principalement du côté du gouvernement. Ils estiment qu’outre la préparation des élections, et malgré la brièveté de sa durée de vie, le cabinet ne devrait pas négliger son rôle de régulateur économique. Et qu’il devrait d’urgence fermer certains robinets de gaspillage et de gabegie qui continuent à couler. Comme si le séisme qui a suivi l’assassinat du président Hariri n’avait servi de leçon à personne. Cependant, ces mêmes milieux économiques se disent optimistes. Car, à leur avis, le pays s’achemine enfin vers un changement positif de fond, à travers les prochaines élections. Philippe ABI AKL
Des sources bancaires confirment que la situation monétaire est stable. La vague de demande sur le dollar a régressé. Le marché financier assiste même à d’appréciables ventes de dollars. Le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, a réussi son émission d’euro CD (certificats de dépôts) en dollars sur dix ans, à 10,5 %. Rapportant quelque deux milliards de dollars à la...