Sfeir confiant dans la sollicitude de Benoît XVI pour le Liban

Le patriarche Nasrallah Boutros Sfeir a pris l’avion hier matin pour Rome où il doit participer au couronnement du pape Benoît XVI. Il est accompagné des évêques Youssef Béchara et Francis Baïssari, de l’abbé François Eid, du père Élie Madi et du Dr Faten Nseyr. Il a été escorté puis salué à son départ par le ministre de l’Information Charles Rizk, représentant le chef de l’État, ainsi que par les évêques Roland Aboujaoudé, Boulos Matar, Samir Mazloum et par nombre de personnalités. Dans le salon d’honneur, en attendant le décollage, le patriarche a dit un mot ému en mémoire de Bassel Fleyhane. Il a ensuite souligné, en réponse à une question, que Benoît XVI a été durant un quart de siècle le bras droit de Jean-Paul II. Et que l’on peut donc en augurer une sollicitude aussi prononcée pour le Liban, ajoutant que le Saint-Père, gardien de la doctrine de la foi quand il était cardinal, connaît parfaitement les problèmes de la chrétienté, notamment dans cette région du monde où prennent corps la cause palestinienne en Terre sainte ainsi que la cause libanaise. Prié de dire s’il allait rencontrer le nouveau souverain pontife, ou avoir des entretiens à Rome avec les présidents Lahoud, Berry et Mikati, le prélat a répondu que l’on verrait sur place. Toujours en réponse à une question, il a redit son appréciation du cabinet Mikati, espérant qu’il saura organiser des élections régulières permettant aux citoyens de choisir de vrais représentants fiables. Il a répété sa position et celle des évêques maronites concernant le découpage des circonscriptions. Sans entrer dans les détails, mais on sait que Mgr Sfeir reste farouchement attaché à la formule dite du caza. Autre départ pour le Vatican hier, celui du patriarche arménien catholique, S. Exc. Francis Bedros XIX, accompagné du père Élias Khayat. Il a été salué à l’aéroport par le vicaire patriarcal, Mgr Vartan Achkarian. Le prélat a estimé dans une déclaration que Benoît XVI allait œuvrer pour unifier les chrétiens et qu’il serait ouvert à toutes les cultures et autres religions. En marchant sur les traces de Jean-Paul II. Le patriarche a souhaité que le Saint-Père visite un jour le Liban comme l’avait fait son prédécesseur.