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Cascade de critiques contre la méthode suivie par le patron de la SG Le Conseil des ministres invité à révoquer les chefs des services

Quelques heures à peine après que Jamil Sayyed (mais aussi Ali Hajj) eut décidé de se mettre à la disposition du Premier ministre Nagib Mikati, les réactions se sont multipliées, quasi unanimes, pour estimer que cette décision, « illégale », est loin d’être suffisante, le Conseil des ministres devant révoquer les chefs des services et le procureur général. « Il semblerait que les patrons des services n’aient absolument pas compris l’importance du changement qui s’est produit, ni le refus des Libanais de voir le régime démocratique transformé en système policier oppressif, leur refus de voir les services de sécurité prendre les décisions politiques à la place des institutions constitutionnelles », a ainsi souligné le député de Batroun, Boutros Harb, pour lequel le fait qu’ils se mettent eux-mêmes en congé provisoire ne fait pas partie de leurs prérogatives. « C’est au Conseil des ministres de décider de mettre à pied un fonctionnaire parce que sa perpétuation à son poste constitue un danger pour le secteur public et l’intérêt du pays », a-t-il ajouté. Député de Beyrouth, Walid Eido a noté que Jamil Sayyed est désormais « dans l’impasse, plus personne ne le protège, plus personne ne soutient sa présence sécuritaire à la tête de cette hiérarchie policière qui a souillé la vie démocratique et transformé l’État de droit en État du téléphone ». C’est « comme si, en se mettant lui-même à la disposition du Premier ministre, Jamil Sayyed pense qu’il est toujours capable de dicter ses volontés : même la durée de sa mise à pied, il l’exige en fonction de ses humeurs », a poursuivi le député, appelant le Conseil des ministres à révoquer ces chefs des service (ainsi que Adnane Addoum) et à ne pas se suffire de leur mise à pied. Quant à son colistier Atef Majdalani, il a estimé que la décision du directeur général de la Sûreté générale est « illégale, comme si Sayyed rédige des lois personnelles selon son bon plaisir », et pour lui, cette façon de faire est une « insulte » à l’opinion publique. Député de Aley, Antoine Andraos a condamné les mesures « préventives » adoptées par certains chefs des services, les qualifiant d’« illégales et anticonstitutionnelles, parce que la démission doit être présentée au ministre de l’Intérieur ». Il a appelé Nagib Mikati à tenir ses promesses et à révoquer tous les patrons des services et le procureur général au cours du premier Conseil des ministres parce que « c’est une décision populaire ». Enfin, Abbas Hachem, député de Jbeil, a estimé que la décision de Jamil Sayyed équivaut à une application « véritable » de la résolution 1595, exhortant le patron de la Sûreté générale à dévoiler toutes les cartes et toutes les données qu’il a en main. Abbas Hachem a en outre admis avoir fait une erreur en n’accompagnant pas « la révolution du 14 mars ».
Quelques heures à peine après que Jamil Sayyed (mais aussi Ali Hajj) eut décidé de se mettre à la disposition du Premier ministre Nagib Mikati, les réactions se sont multipliées, quasi unanimes, pour estimer que cette décision, « illégale », est loin d’être suffisante, le Conseil des ministres devant révoquer les chefs des services et le procureur général.
« Il semblerait que...