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Actualités - CHRONOLOGIE

Amnistie - Les habitants de Baalbeck réclament la libération des planteurs de haschisch Après Geagea et les islamistes de Denniyé et Majdel Anjar, la liste risque de s’allonger (Photo)

La sous-commission parlementaire chargée d’amender la loi d’aministie générale de 1991 s’est réunie hier dans le bureau de Mikhaël Daher, président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, pour une lecture en profondeur de deux projets d’amendements destinés à être fusionnés en un seul texte. Le premier projet doit abolir les exceptions à la loi figurant dans le texte de 1991, de manière à inclure le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Le second doit faire bénéficier de l’amendement les islamistes de Denniyé détenus depuis l’an 2000, après un soulèvement maté qui a fait plusieurs morts dans les rangs de l’armée, ainsi que les islamistes de Majdel Anjar, arrêtés en 2004 après une tentative d’attentat déjouée contre l’ambassade d’Italie. Seront exclus de l’amendement les crimes d’intelligence avec l’ennemi, celui de l’assassinat des quatre juges, à Saïda en 1999, ainsi que l’assassinat d’Élie Hobeika, en 2002. Une nouvelle réunion de la sous-commission est prévue lundi prochain, au Parlement. « Tourner la page » À ce propos, une conférence de presse des proches des détenus de Denniyé et Majdel Anjar s’est tenue hier au siège de l’Ordre de la presse, en présence de nombreux ulémas sunnites et de responsables de groupes et organisations islamistes. La réunion a été présidée par M. Marwan Kabbani qui, au nom du mufti de la République, a réclamé justice pour les détenus et demandé que « des excuses officielles leur soient présentées et des indemnités versées ». « La publication de cette loi ne suffit pas, a dit M. Kabbani. L’amnistie ne rendra à ces détenus ni leur réputation ternie, ni les torts faits, ni les maux physiques qui les ont affectés. Si justice doit véritablement leur être rendue, il faut qu’on leur présente des excuses officielles et que des indemnités leurs soient versées. Nous avons tous foi que le processus de paix civile et de réconciliation nationale est lancé. » Les détenus de Majdel Anjar, arrêtés lors d’une tentative d’attentat déjouée contre l’ambassade d’Italie, ont été accusés de faire partie du réseau d’el-Qaëda au Liban. L’un de leurs chefs, Ismaïl el-Khatib, était mort en prison. « Sous la torture », accusent ses parents. « L’équilibre confessionnel » Mais au nom de ce qu’il faut bien appeler « l’équilibre confessionnel », ce n’est pas une, mais plusieurs pages qui risquent d’être tournées. Les pressions exercées pour obtenir la libération des détenus de Denniyé et Majdel Anjar ne sont pas les seules, soulignent en effet les milieux proches de la sous-commission parlementaire. Et de relever que des manifestations ont été organisées, hier, à Baalbeck, par les proches de détenus arrêtés pour avoir cultivé des plantes interdites, pavot ou haschisch. Des routes ont été barrées par des pneus enflammés, pour réclamer que les cultivateurs arrêtés soient libérés. On rappelle qu’une campagne d’éradication des cultures interdites a été lancée, dans la Békaa, depuis une dizaine d’années. Mais en l’absence de cultures de substitut ou d’aide internationale, ces cultures lucratives ont repris. Selon des milieux proches de la commission, des pressions sont également exercées par les proches des détenus dans l’affaire de l’attentat manqué contre un convoi de prélats qui participaient à une conférence œcuménique à l’Université de Balamand. Dans les milieux juridiques, on se demande comment la sous-commission a réussi à faire l’amalgame entre des crimes politiques et des crimes de droit commun, et comment elle met dans le même sac des actions antérieures à 1990 et remontant à la période de la guerre, et des incidents survenus dix ans plus tard. « C’est le Liban et il n’y a pas moyen de faire autrement, si l’on veut obtenir la libération de Samir Geagea », commente, philosophiquement, un député proche de la sous-commission, pour lequel la libération de M. Geagea est impérative, s’il l’ont veut que « la réconciliation nationale » ait lieu.
La sous-commission parlementaire chargée d’amender la loi d’aministie générale de 1991 s’est réunie hier dans le bureau de Mikhaël Daher, président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, pour une lecture en profondeur de deux projets d’amendements destinés à être fusionnés en un seul texte.
Le premier projet doit abolir les exceptions à la loi...