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Le diplomate US a eu un entretien prolongé avec Sfeir à Bkerké Feltman se dit enfin optimiste et « prend note » des engagements de Mikati (photo)

Retrait syrien en bonne voie. Formation rapide du nouveau gouvernement libanais. Assurances libanaises réitérées d’élections régulières dans les délais. À partir de ces éléments de satisfaction, l’ambassadeur américain, Jeffrey Feltman, se dit désormais optimiste. C’est ce qu’il a déclaré hier au sortir d’un entretien prolongé avec le patriarche Sfeir à Bkerké. Sans omettre de répéter que les parties concernées doivent garder le cap sur la priorité des délais à respecter. Sans dériver sur des questions secondaires. Car il y va, selon lui, de la stabilité de ce pays, de sa sécurité et de son essor économique. Réaffirmant que le peuple libanais mérite que l’on respecte cette Constitution dont on s’est joué naguère. Le diplomate a d’abord relevé qu’il a tenu à rencontrer le prélat avant son départ en voyage. Pour discuter des questions d’ordre local, et lui transmettre le point de vue de Washington. Qui se montre, selon ses dires, « optimiste au vu de l’avancée effectuée par le président Mikati en termes de formation rapide du gouvernement. Nous espérons que la Chambre à son tour pourra voter la confiance le plus rapidement possible. Nous nous sentons également optimistes en prenant note des engagements que le président Mikati a pris depuis sa désignation ». Feltman a encore une fois martelé que les États-Unis tiennent à ce que les élections aient lieu dans les délais constitutionnels. Car c’est important pour la stabilité, la sécurité et l’économie. Comme il est important, selon ses termes, « que les Libanais sachent que la Constitution a été respectée, eu égard à la durée du mandat de la Chambre ». Il a souhaité que toutes les parties « se consacrent à un plan de marche pour les élections, comme au cadre légal dans lequel elles doivent se dérouler ». Répétant que le modus operandi doit se fonder avant tout sur les délais, sur la nécessité de préciser la date du rendez-vous électoral. Sans se laisser divertir par des considérations mineures. Il est essentiel, a réaffirmé Feltman, que le Liban se dirige vers les urnes dans les temps prévus, afin que le peuple puisse librement exprimer sa volonté. Prié de dire s’il était également optimiste dans l’amélioration des rapports de son gouvernement avec l’État libanais, Feltman a répondu en réitérant que les USA se soucient avant tout d’encourager ce pays à organiser des législatives dans les délais. Pour que le peuple libanais fasse entendre sa voix. Il a ajouté que les relations bilatérales restent fortes dans de nombreux domaines. Et qu’elles se trouveront complétées après les élections, qui restent la priorité. Et si ces dernières n’avaient pas lieu dans les délais ? Feltman lève les sourcils : « Nous ne voyons pas pourquoi il y aurait un report, nous n’en comprenons pas la nécessité. Certes, le temps presse. Mais on peut encore organiser les élections dans les délais. De même le peuple libanais mérite que l’on respecte sa Constitution, de laquelle on s’est joué par le passé. Le pouvoir libanais se voit offrir l’occasion de montrer son respect pour la Constitution. De répondre au souhait du peuple que le scrutin ait lieu au moment constitutionnel fixé. Un scrutin libre, juste et démocratique, fin mai. » Mais il y a litige sur le découpage des circonscriptions... « Les États-Unis, réplique le diplomate, n’ont pas d’avis quant à la meilleure formule. Tant que la loi retenue respecte les principes internationaux d’équité, de transparence et de démocratie. Et qu’elle soit bien comprise par les électeurs... » Après cette allusion au casse-tête incompréhensible de la dose proportionnelle, Feltman indique que le précédent gouvernement avait adressé un projet de loi à la Chambre. Qu’il y avait eu une motion présentée par un certain nombre de députés pour des retouches déterminées. Il a répété que les USA ne se mêlent pas du texte, tant qu’il respecte les bases internationales reconnues. Quant à l’envoi éventuel d’observateurs US, le diplomate a répondu que Washington souhaite effectivement des observateurs internationaux, pour la liberté et la régularité du scrutin. Indiquant qu’il n’avait pas discuté avec les autorités locales de la forme que prendrait cette équipe de surveillance. Avec Harb Feltman a également vu hier Boutros Harb. Pour insister de nouveau, par la suite, sur des élections avant le 31 mai, dans un climat libre et transparent. Quant au député, il a indiqué que l’opposition attend de vérifier que la déclaration ministérielle reprend bien les engagements de Mikati concernant les élections en base du caza, dans les délais constitutionnels. Il a affirmé qu’un éventuel retour à la loi de l’an 2000 constituerait une lourde faute, tronquant la volonté de l’électorat. Et rétablissant le climat délétère qui régnait avant la sortie des Syriens. Harb a également souligné que les Libanais attachent beaucoup d’espérances au soutien des pays amis, en vue du changement et d’un avenir meilleur. Soulignant combien la jeunesse s’implique dans cette évolution, avec un sens national élevé.
Retrait syrien en bonne voie. Formation rapide du nouveau gouvernement libanais. Assurances libanaises réitérées d’élections régulières dans les délais. À partir de ces éléments de satisfaction, l’ambassadeur américain, Jeffrey Feltman, se dit désormais optimiste. C’est ce qu’il a déclaré hier au sortir d’un entretien prolongé avec le patriarche Sfeir à Bkerké. Sans...