Santé - Le colis avait été retrouvé à l’AIB il y a 2 jours L’échantillon du virus mortel de la grippe ne représente plus aucun danger

Un des échantillons du virus mortel de la grippe envoyés par inadvertance en octobre dernier par un laboratoire américain, le Collège des pathologistes américains (CAP) dans 19 pays, dont le Liban, a été retrouvé hier à l’aéroport international de Beyrouth (AIB), a indiqué à l’AFP un responsable des services de sécurité. Le directeur général du ministère de la Santé, Walid Ammar, a indiqué à l’Ani (Agence nationale d’information) que l’échantillon du virus était désormais en possession du ministère de la Santé, qui l’avait isolé et mis sous protection. « Le virus ne représente désormais plus aucun danger », a-t-il assuré, précisant que le ministère s’est aussitôt mis en contact avec l’OMS pour s’informer des mesures à prendre et qu’il a rapidement pris les dispositions nécessaires, avec l’aide de la Direction des douanes et des directions concernées. L’échantillon, adressé à une société libanaise dont le nom n’a pas été divulgué, est arrivé au Liban il y a deux jours (environ 60 heures) et a été placé dans un endroit sûr à l’AIB, dans un premier temps, avait indiqué le responsable des services de sécurité qui a requis l’anonymat. Les autorités concernées ont d’abord refusé de livrer l’échantillon à la société en question, mais l’ont remis au ministère de la Santé. Le laboratoire américain (CAP) avait envoyé ces échantillons du virus H2N2 (similaire au virus de la grippe) à plus de 3 700 laboratoires dans 19 pays, afin de mettre à l’épreuve leurs capacités de détection. Ce virus avait provoqué la mort de quatre millions de personnes dans le monde à la fin des années 1950. L’envoi malheureux a déclenché une alerte globale et une course contre la montre pour retrouver ces échantillons qui n’auraient jamais dû être expédiés à cause du danger qu’ils représentent. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait annoncé lundi que tous les pays qui avaient reçu des échantillons les avaient détruits, précisant qu’un échantillon envoyé au Liban était encore porté disparu. Le représentant de l’OMS au Liban, Jawad Mahjour, a indiqué hier à l’AFP que ses services « se sont mis à la disposition du ministère de la Santé » dans cette affaire. L’OMS, qui a salué la réponse internationale à l’alerte donnée le 8 avril, a ajouté qu’elle resterait sur ses gardes pendant encore une vingtaine de jours. Le spécialiste de la grippe de l’OMS, le Dr Klaus Stohr, a minimisé les dangers du virus en faisant valoir que les échantillons congelés se détériorent rapidement une fois exposés à la température ambiante, à l’eau ou à la lumière du soleil.