Le cardinal allemand Ratzinger est devenu le 265e souverain pontife Benoît XVI, un pape conservateur, dans la continuité de Jean-Paul II (photo)

C’est un proche de Jean-Paul II et un fervent gardien de la doctrine que les cardinaux ont élu hier, au quatrième tour de scrutin, pour diriger l’Église, dans la continuité de son prédécesseur. À 18h47, quelques dizaines de minutes après qu’une fumée blanche se fut élevée du toit de la chapelle Sixtine, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, 78 ans, est apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre. Visiblement ému, le nouveau pape, le 265e, qui a pris le nom de Benoît XVI, a salué la foule des fidèles qui l’ovationnaient et, les mains jointes levées devant son visage, il a donné sa première bénédiction urbi et orbi. Conservateur, grand connaisseur de la curie romaine où il a travaillé depuis 1981, théologien de haute volée, Joseph Ratzinger avait, lors d’une messe prononcée lundi, évoqué l’Église comme « une barque qui prend l’eau de toutes parts ». Il avait également fermement condamné « la dictature du relativisme » et déploré qu’« avoir une foi claire selon le credo de l’Église (soit) souvent étiqueté comme du fondamentalisme ». Des propos qui confortent la réputation de gardien sourcilleux du dogme que le cardinal allemand s’est forgé ces dernières années.