Rechercher
Rechercher

Actualités

Tabbarah accuse le ministère des AE de vouloir court-circuiter la mission de la commission d’enquête

La diplomatie libanaise n’a apparemment pas renoncé à court-circuiter la future mission de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, après l’échec de ses tentatives d’en limiter les prérogatives avant l’adoption, par le Conseil de sécurité de l’Onu, de la résolution 1595. C’est en marge de son mot de condoléances au palais de Koraytem, suite au décès de Bassel Fleyhane, que l’ancien ministre Bahige Tabbarah a fait éclater le scandale, s’en prenant violemment au ministère des Affaires étrangères. Celui-ci, selon lui, « prépare, derrière des portes closes, le mécanisme de sa coopération future avec la commission d’enquête internationale que le Conseil de sécurité a décidé de mettre sur pied dans le cadre de la résolution 1595, dans l’objectif d’atténuer les effets de cette décision et de mettre des bâtons dans les roues de la commission ». M. Tabbarah a poursuivi : « Nous avons également su que l’objectif de la mise en place de ce mécanisme est de réussir là où ont échoué les tentatives de la diplomatie libanaise pour limiter les prérogatives de la commission, lors des discussions qui ont précédé l’adoption de la résolution. » M. Tabbarah a mis les officiels libanais concernés en garde contre de tels agissements, assurant que tous ceux qui travaillent à ces atermoiements aujourd’hui figureront sur la liste de ceux qui seront jugés. « Nous appelons le Premier ministre démissionnaire, ainsi que celui qui vient d’être désigné, à se rendre compte de cette grave réalité, parce que l’histoire ne pardonne pas, la volonté populaire non plus », a-t-il conclu. Interrogé par L’Orient-Le Jour pour plus de précisions, M. Tabbarah a souligné que sa déclaration était basée « sur des informations que nous avons reçues aujourd’hui (hier), et que nous avons voulu transmettre au grand public ». Il a ajouté : « Ce qu’ils n’ont pu réaliser avant l’adoption de la résolution de l’Onu, quand ils ont essayé d’en modifier le texte, provoquant des réactions sarcastiques de la part des ambassadeurs de plusieurs pays, ils tentent de le faire au niveau de l’application sur le terrain. » Le député n’a pas donné plus de détails sur la façon dont le ministère des AE compte, selon lui, entraver le travail de la commission internationale. Mais il a annoncé fermement : « Nous ne les laisserons pas faire, et la communauté internationale reste vigilante à l’encontre de ces tentatives. » Par ailleurs, selon des sources de l’opposition, celle-ci aurait fait savoir au Premier ministre désigné, Négib Mikati, qu’un éventuel retour de Mahmoud Hammoud au ministère des AE lui ferait perdre son appui. Rappelons que M. Mikati a bénéficié de 45 voix de l’opposition lors des consultations parlementaires pour la désignation du prochain Premier ministre. Cette même source a dénoncé le « jeu perfide et insidieux du palais Bustros ».
La diplomatie libanaise n’a apparemment pas renoncé à court-circuiter la future mission de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, après l’échec de ses tentatives d’en limiter les prérogatives avant l’adoption, par le Conseil de sécurité de l’Onu, de la résolution 1595. C’est en marge de son mot de condoléances...