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Les cas de Samir Geagea, Gergès el-Khoury et des accusés de Denniyé nommément évoqués Solida appelle le gouvernement libanais à libérer immédiatement les prisonniers politiques

Le mouvement franco-libanais de soutien aux Libanais détenus arbitrairement, Solida, a appelé hier le gouvernement à « reconnaître publiquement ses fautes » à l’égard de toutes les personnes concernées par les « procès inéquitables » de Samir Geagea, Gergès el-Khoury et des accusés de Denniyé déférés devant la Cour de justice. Dans un communiqué, Solida a invité le gouvernement à « réparer sans délai » les conséquences de ces procès, « notamment en libérant immédiatement tous les prisonniers politiques du Liban et les victimes d’erreurs judiciaires avérées ». Rappelant que des discussions sont en cours pour modifier la loi d’amnistie pour permettre de procéder à la libération de Samir Geagea ainsi que de personnes détenues dans l’affaire de Denniyé, Solida a souligné que « les autorités libanaises sont dans une impasse politique qu’elles ont elles-mêmes provoquée et dont elles essaient désespérément de se sortir honorablement par un tour de passe-passe juridique, sans pour autant rendre justice ». « Il est en effet de notoriété publique que ces affaires sont marquées par des procès inéquitables, la pratique de la torture et des détentions arbitraires, et qu’il est plus que temps de rendre justice aux victimes », a ajouté le communiqué. Et de noter que Samir Geagea et Gergès el-Khoury, l’un de ses coaccusés, ont été condamnés par la Cour de justice, qui est une cour d’exception dont les jugements sont sans appel, « ce qui contrevient au pacte international sur les droits civils et politiques auquel le Liban est partie ». Évoquant les conditions de détention des deux hommes, Solida signale que dans l’affaire de Denniyé, les accusés sont également jugés par la Cour de justice et ne bénéficient pas, par conséquent, de normes d’équité prévues par le pacte international sur les droits civils et politiques. « Par ailleurs, de nombreuses informations font état de graves tortures dont ils ont été victimes dans la période précédant leur procès, a ajouté le communiqué. L’un deux a témoigné auprès d’Amnesty International : “On m’a transféré au centre de détention du ministère de la Défense à Yarzé. J’étais terrorisé et je priais Dieu de me faire mourir avant mon arrivée pour qu’ils ne me touchent pas. J’ai été torturé et interrogé sans relâche sous les insultes. J’étais épuisé physiquement et mentalement, je vomissais du sang et mes urines étaient décolorées. Il m’était impossible de dormir car j’avais les mains attachées par des menottes, j’étais affamé et transi de froid…”. » Insistant sur le fait que les droits des accusés ont été « gravement bafoués » dans ces deux affaires, Solida a constaté que « ces pratiques laissent une place immense à l’erreur judiciaire ». Et de réitérer son appel au gouvernement de libérer les prisonniers politiques et les victimes d’erreurs judiciaires, « ce qui rendrait inutile le recours à des modifications législatives exceptionnelles et “sur mesure”, qui ne font que politiser chaque fois un peu plus la justice libanaise. »
Le mouvement franco-libanais de soutien aux Libanais détenus arbitrairement, Solida, a appelé hier le gouvernement à « reconnaître publiquement ses fautes » à l’égard de toutes les personnes concernées par les « procès inéquitables » de Samir Geagea, Gergès el-Khoury et des accusés de Denniyé déférés devant la Cour de justice.
Dans un communiqué, Solida a invité le...