Manifestation - Bahia Hariri promet que la construction du Palais des congrès se fera dans le respect de la loi Du lieu de l’attentat au club sportif al-Ryadi, une marche symbolique pour poursuivre l’action de Rafic Hariri

Le Courant du futur s’est mobilisé hier pour participer à la marche symbolique à laquelle avait appelé Bahia Hariri, à l’occasion du 13 avril, 30e anniversaire du début de la guerre. Une marche placée sous le thème de « la poursuite de l’action entreprise par Rafic Hariri », et qui s’est ébranlée à 11h, sous une chaleur torride, depuis le lieu de l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre jusqu’au club sportif al-Ryadi, en face du Bain militaire. En tête de la manifestation, Bahia Hariri, carrément noyée sous la nuée de photographes, et qui a insisté sur « le côté symbolique de la marche qui regroupe des représentants des forces vives du pays proclamant leur soutien à l’action entreprise par le Premier ministre défunt. Aujourd’hui 13 avril, jour de deuil pour le pays, les Libanais se retrouvent dans la rue, envers et contre tout. Car le peuple doit prendre une décision, sans plus attendre », dit-elle. Mme Hariri était entourée des députés du Courant du futur, Michel Pharaon, Ahmed Fatfat, Walid Eido, Atef Majdalani, mais aussi Bassem Sabeh et Marwan Hamadé, qui a fait une grande partie du trajet à pied, ainsi que François Abi Saab, représentant l’ambassadeur de France, Bernard Émié. Et puis, parmi la foule, constituée de quelques centaines de personnes, une représentante officielle de l’ambassade d’Australie, des membres de l’ambassade tchèque, venus à titre personnel témoigner leur solidarité avec le peuple libanais, ainsi que l’épouse de l’ambassadeur d’Argentine, Maryse Maïla Pico, venue, elle aussi à titre personnel, en tant que Libanaise qui a vécu la guerre, montrer qu’elle est de cœur avec ses compatriotes. De nombreux représentants de différents secteurs syndicaux, commerciaux, touristiques, éducatifs, ainsi que des investisseurs arabes ont aussi tenu à affirmer leur présence, notamment le cheikh émirati Khalaf Ahmed al-Habtour, président de la société Habtour, propriétaire de l’hôtel Metropolitan et de Habtour Land, ainsi que Pierre Achkar, président du syndicat des hôteliers, et Paul Ariss, président du syndicat des restaurateurs. Une présence très remarquée que celle de cheikh Habtour qui a expliqué sa participation à cette marche comme étant une présence naturelle auprès de ses frères. « Nous sommes de cœur avec eux, nous n’avons d’ailleurs pas quitté le pays, mais continuons à y investir », assure-t-il, démentant ainsi les rumeurs de licenciements en masse qui auraient été pratiqués par la société Habtour. Et d’indiquer que les préparatifs s’accélèrent pour l’inauguration officielle, en juin prochain, de Habtour Grand Hotel Convention Center and SPA, formant, avec l’hôtel Metropolitan, « Habtour City ». Un projet qui sera source d’emplois pour plusieurs centaines de personnes. La marche s’est terminée au club Ryadi, où les participants ont été conviés à se désaltérer et se restaurer. Alors que Bahia Hariri tenait un point de presse, entourée des personnalités politiques et de cheikh al-Habtour. « Le 13 avril, dit-elle, s’adressant à son frère défunt, tu l’as voulu jour d’union nationale. Mais on t’a coupé la route, ce 14 février. Aujourd’hui, nous voulons poursuivre ton chemin, poursuivre le rêve et le projet de Rafic Hariri. » Tenant dans ses mains un morceau de terre qu’elle a ramené du lieu de l’attentat qui a coûté la vie à son frère, devant l’hôtel Saint-Georges, Mme Hariri poursuit : « Nous promettons que cette terre qu’ils ont fait exploser pour couper la route à Rafic Hariri servira à reconstruire le Palais des congrès, dans le respect des lois. Car ce terrain est la propriété de tous les Libanais. » A.-M. H.