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Les fidèles réclament une canonisation rapide du pape Une tombe toute simple creusée dans les « grottes » vaticanes (Photo)

Karol Wojtyla, 264e pape de la chrétienté, décédé samedi dernier à l’âge de 84 ans après un règne de 26 ans et cinq mois, repose près de la sépulture de l’apôtre Pierre, dans le caveau occupé avant lui par Jean XXIII, le « bon pape Jean » adoré des Italiens et béatifié en 2000. Une tombe toute simple a été creusée dans la terre des « grottes » vaticanes, ce réseau souterrain sous la basilique Saint-Pierre où sont enterrés 62 papes, deux reines et un empereur. La niche a été réaménagée comme une cellule de monastère, et une simple dalle en marbre blanc de Carrare recouvre la tombe. La croix avec la lettre M, pour la Vierge Marie, que Jean-Paul II a toujours considérée comme sa protectrice, a été gravée sur le couvercle de son cercueil. La cérémonie d’inhumation a été célébrée loin des caméras, en présence d’une poignée de dignitaires religieux. Célébrée sur le parvis de la basilique, la messe a duré deux heures trente. Elle a été brièvement interrompue après la communion par des milliers de fidèles, pour la plupart polonais, qui ont scandé en italien pendant plusieurs minutes : « Santo, santo subito » (qu’il soit fait saint tout de suite!). La dépouille du pape avait été mise en bière tôt hier matin au cours d’une cérémonie à huis clos, après avoir été exposée pendant trois jours et trois nuits devant le maître autel de la basilique. Avant la messe, une cassette en argent contenant de la terre de la ville natale du pape, Wadowice, a été remise à son secrétaire privé, Mgr Stanislaw Dziwisz, pour être placée « aussi près que possible de Jean-Paul II » pendant son inhumation. Le cercueil du pape, porté par douze hommes vêtus de noir, avait été amené sur le parvis de la basilique peu après 08h00 GMT, accompagné par un chant grégorien de requiem. Un long applaudissement a salué son arrivée, tandis que de nombreux fidèles éclataient en sanglots. Le cercueil a ensuite été placé sur un tapis persan devant l’autel. Une procession de cardinaux, habillés d’un surplis pourpre, la tête couverte d’une mitre blanche, est alors sortie de la basilique Saint-Pierre. La messe a été célébrée par le cardinal allemand Joseph Ratzinger, 77 ans, doyen du collège des cardinaux et proche du pape défunt. « Grâce à son profond enracinement dans le Christ, il (le pape) a pu porter une charge qui va au-delà des forces purement humaines : être berger du troupeau du Christ, de son Église universelle », a-t-il déclaré dans son homélie. Il a été interrompu une dizaine de fois par les applaudissements de la foule, notamment lorsqu’il a déclaré : « Notre pape, nous le savons tous, n’a jamais voulu sauvegarder sa propre vie, la garder pour lui, il a voulu se donner lui-même sans réserve, jusqu’au dernier instant, pour le Christ et de ce fait pour nous aussi. » Jean-Paul II « nous voit et nous bénit », a-t-il lancé en concluant son homélie. En dépit de la foule énorme, aucun incident significatif n’a été signalé. L’alerte a certes été donnée dans l’après-midi après l’interception d’un avion suspect qui, selon de premières informations, se dirigeait vers Rome avec une bombe à son bord. Mais il s’agissait d’une fausse alerte. Dans la soirée, le Vatican a remercié le gouvernement italien et la ville de Rome pour l’organisation des funérailles de Jean-Paul II, « un événement exceptionnellement bien géré ».
Karol Wojtyla, 264e pape de la chrétienté, décédé samedi dernier à l’âge de 84 ans après un règne de 26 ans et cinq mois, repose près de la sépulture de l’apôtre Pierre, dans le caveau occupé avant lui par Jean XXIII, le « bon pape Jean » adoré des Italiens et béatifié en 2000.
Une tombe toute simple a été creusée dans la terre des « grottes » vaticanes, ce réseau...