opposition - « Il faut aujourd’hui passer du suivisme à la liberté et la démocratie », souligne le rassemblement chrétien La Rencontre de Kornet Chehwane reste attachée au caza et aux délais prévus

La Rencontre de Kornet Chehwane confirme l’exigence d’élections législatives organisées dans les délais légaux, c’est-à-dire au plus tard en mai. Elle impute la responsabilité de tout retard au pouvoir en place au Liban mais aussi aux autorités syriennes. La Rencontre réitère également son attachement à la formule du caza, en soulignant que tout nouveau projet n’aurait pour but que d’entraver la tenue des élections en temps dû. Elle réclame par ailleurs un traitement rapide du dossier des Libanais détenus en Syrie et rend un vibrant hommage à Jean-Paul II, pape que le Liban vénérait et qui a défendu les opprimés, les faibles, au nom de la justice comme de la paix. La Rencontre s’est réunie hier à Antélias en présence de Mgr Youssef Béchara. Pour publier ensuite un communiqué développant les points suivants : – Le peuple libanais traverse des jours historiques, fondateurs. Qui doivent liquider le système sécuritaire dominant la vie politique nationale depuis tant d’années, à l’ombre de la tutelle syrienne. En foulant aux pieds la dignité des Libanais et les constantes nationales. En tuant les guides de l’opinion, la dernière atrocité étant dans ce sens l’assassinat du président Rafic Hariri. Il faut aujourd’hui passer du suivisme à la liberté, la souveraineté, la démocratie. Faire renaître un pouvoir libanais issu des jeunes potentialités qui ont contribué au soulèvement de l’indépendance. En vue d’une patrie de l’égalité, de la justice, du respect des droits de l’homme. – Pour la Rencontre, les prochaines élections législatives représentent une étape essentielle de la réédification d’un État moderne, d’une nation retrouvée, maintenant que le peuple libanais a fait tomber le mur du silence et de la peur. Les revendications de l’opposition commencent à se réaliser, avec le retrait des troupes syriennes et de leurs services de renseignements comme avec la mise sur pied d’une commission internationale d’enquête. La Rencontre est attachée à l’organisation des élections dans les délais légaux. Elle impute au pouvoir au Liban comme en Syrie la responsabilité de tout report. Elle réaffirme son soutien au projet de loi revêtu du caractère de double urgence présenté par les députés de l’opposition en faveur du caza, formule consensuelle. Le pouvoir avait refusé d’appliquer Taëf pour le remodelage du découpage administratif des districts, devant servir de base à la configuration des circonscriptions. De plus, les délais sont maintenant trop courts (pour adopter une autre formule que le caza). Dès lors, toute nouvelle proposition ne serait qu’une entrave à l’organisation des élections dans les délais. – L’annonce d’un retrait syrien total au 30 avril implique le traitement urgent de questions essentielles qui restent en suspens, dont le dossier des Libanais détenus en Syrie. Le pouvoir libanais est appelé à résoudre ce problème qu’il a honteusement négligé jusqu’à présent. Les familles des prisonniers, et le peuple libanais, qui ont attendu pendant de longues années, sont déterminés à aller de l’avant pour savoir toute la vérité. – Le Liban essuie une perte immense avec la disparition du Saint-Père, qui avait déployé tant d’efforts pour faire cesser la guerre dans ce pays. En les couronnant par le synode consacré au Liban et qu’il avait conclu par une exhortation apostolique dans laquelle il relevait que le Liban est en soi un message de coexistence, de dialogue entre les croyances et les idées, face au péril d’un choc des cultures.