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LIBAN-ONU - L’émissaire d’Annan a eu des entretiens « constructifs » avec les officiels libanais Roed-Larsen inspecte l’ancien QG des SR syriens à Ramlet el-Beïda

Pour le second jour de sa mission libanaise, l’émissaire de Kofi Annan au Liban a eu essentiellement des entretiens avec les officiels et les loyalistes, avant d’inspecter certaines anciennes permanences syriennes au Liban, notamment le QG des SR à Ramlet el-Beïda, pour s’assurer qu’elles sont fermées. Il a eu aussi en soirée un entretien avec le patriarche Sfeir à Bkerké. M. Terjé Roed-Larsen a entamé sa journée avec un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur, M. Sleimane Frangié, avant de rencontrer le ministre de la Défense, M. Abdel Rahim Mrad. Mais si le discours officiel, après ces entretiens, tourne autour de la résolution 1559 et les modalités de son application, surtout que cette résolution n’a pas prévu un mécanisme pour cela, ainsi qu’autour des fermes de Chebaa, l’échéance législative a occupé une bonne place dans les conversations. Même si comme l’avait fait remarquer la veille le président de la Chambre, Nabih Berry, ce thème ne s’inscrit pas vraiment dans le cadre de la mission de Roed-Larsen, la résolution se contentant d’évoquer la nécessité d’éviter les interventions étrangères dans le processus démocratique libanais. À l’issue de l’entretien avec le ministre Frangié, M.Roed-Larsen a déclaré que « la rencontre était excellente et constructive. Nous avons évoqué les sujets avec précision, notamment ceux qui ont trait aux résolutions des Nations unies et plus particulièrement à la 1559, ainsi que les mécanismes techniques pour l’application de cette résolution ». L’émissaire onusien a été un peu plus bavard à l’issue de son entretien avec le ministre de la Défense, Abdel Rahim Mrad. Selon lui, il a évoqué avec le ministre l’avenir du Liban dans le cadre de l’application de la résolution 1559. « Le ministre m’a donné son avis sur le mécanisme de l’application et nous nous sommes mis d’accord pour travailler de concert dans ce but. Je peux dire que la rencontre a été bonne et constructive. » Pas de troupes de l’Onu pour épauler l’armée, selon Mrad Interrogé par les journalistes, le ministre Mrad a déclaré ne pas avoir évoqué avec l’émissaire de l’Onu la possibilité d’envoi de troupes de l’Onu pour épauler l’armée libanaise après le retrait total des Syriens. « L’armée libanaise a les moyens de remplir le vide qui pourrait se produire », a-t-il dit. M. Mrad a ajouté qu’il a abordé des sujets importants avec M. Larsen, auquel il a exposé son point de vue sur les divergences entre la résolution 1559 et l’accord de Taëf. « La première divise les Libanais alors que le second fait l’unanimité », a-t-il précisé. Le ministre de la Défense a affirmé que suite à la réunion militaire conjointe libano-syrienne hier, à Ablah, il est clair que la partie syrienne tient à respecter son engagement de retirer ses troupes et que l’armée libanaise s’apprête à prendre leur place. M. Mrad a affirmé que l’armée libanaise est parfaitement en mesure d’assurer la relève après le départ des troupes syriennes. Il avait pourtant déclaré, il y a deux semaines, en se basant sur des propos du général Michel Sleimane, que l’armée avait besoin d’un délai de six mois pour être en mesure de prendre le relais des soldats syriens. Interrogé sur le thème des élections législatives, le ministre de la Défense a déclaré que la mission de M. Roed-Larsen n’englobe pas ce thème. « Mais nous en avons parlé à bâtons rompus et de manière informelle, en abordant la situation libanaise en général. » À l’ancien QG syrien Sur la libanité des fermes de Chebaa et le fait que le ministre syrien des AE, M. Farouk el-Chareh n’ait pas pris la peine de contredire M. Roed-Larsen lorsque celui-ci a déclaré que pour l’Onu, les fermes sont syriennes, M. Mrad a répondu : « Le ministre Hammoud a apporté cette rectification en affirmant parler au nom du ministre Farouk el-Chareh. » Sur le fait de savoir si la Syrie compte envoyer une lettre officielle en ce sens à l’Onu, M. Mrad a précisé qu’il s’agissait là de détails. « L’essentiel est que nous sommes d’accord sur le principe et la Syrie a déclaré à maintes reprises que le territoire des fermes de Chebaa est libanais. » M. Mrad a évoqué ensuite la tournée de l’émissaire de l’Onu auprès de certaines anciennes permanences syriennes au Liban, notamment le QG des SR syriens à Ramlet el-Beïda, précisant que M. Roed-Larsen en avait demandé l’autorisation et qu’elle lui a été accordée. L’émissaire de l’Onu s’est ensuite rendu auprès du commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, avec lequel il a évoqué les mesures concrètes que compte prendre l’armée libanaise après le retrait des troupes syriennes. Il s’est aussi entretenu avec le directeur général de la Sûreté, le général Jamil Sayyed, avant de se rendre sur le terrain, notamment dans l’ancien QG des SR syriens à Ramlet el-Beïda. L’armée a ainsi enlevé les scellés posés sur l’entrée des lieux et M. Roed-Larsen a pu inspecter les locaux, ainsi que les anciennes geôles, évacués le 16 mars dernier. Il a tenu à préciser que cette inspection est informelle et qu’une équipe officielle se rendra sur place dans un proche avenir pour vérifier officiellement le retrait. M. Roed-Larsen poursuivra sa tournée ce matin et donnera une conférence de presse avant de quitter Beyrouth pour une petite escale à Oslo, avant de se rendre à New York.

Pour le second jour de sa mission libanaise, l’émissaire de Kofi Annan au Liban a eu essentiellement des entretiens avec les officiels et les loyalistes, avant d’inspecter certaines anciennes permanences syriennes au Liban, notamment le QG des SR à Ramlet el-Beïda, pour s’assurer qu’elles sont fermées. Il a eu aussi en soirée un entretien avec le patriarche Sfeir à Bkerké.
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