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Actualités - OPINION

Citoyen Grognon Trop, c’est trop !

Des attentats, des morts, des blessés, des gens qui paniquent, qui courent dans tous les sens, la peur au ventre. Des destructions, des murs éventrés, des incendies ravageurs, des vitres brisées, des dégâts inestimables. Des rumeurs quotidiennes de colis piégés, de voitures suspectes, de bombes placées çà et là, dans des quartiers résidentiels ou commerciaux, dans des valises, des bennes à ordures ou des ruelles sombres. Une rumeur qui enfle, alimentée par des tracts incendiaires et malveillants. Qui pousse jeunes et moins jeunes à se terrer chez eux à la tombée de la nuit, dans une attente anxieuse. Des sacs de sable, des blocs de béton, des routes fermées, des mesures drastiques de sécurité dans les écoles, les centres commerciaux, les supermarchés, devant les ambassades ou les missions internationales, désormais transformés en bunkers. Et qui rendent la circulation encore plus difficile, transformant le piéton et l’automobiliste en véritables boules de nerfs. Et des menaces, encore ces menaces stupides et insidieuses, adressées directement ou de manière détournée à une opposition qui a le vent en poupe. C’est comme si l’histoire se répétait. C’est comme si l’on replongeait de nouveau dans cette guerre horrible et interminable que l’on n’a pas fini d’oublier. Cette guerre dont on va célébrer le 30e anniversaire le 13 courant. Cette guerre qui a si longtemps divisé le pays et les Libanais, avec son lot de souffrances, de déchirures et de vies humaines sacrifiées. Trop c’est trop ! Aujourd’hui, c’est le peuple entier qui refuse d’accepter comme une fatalité cette couleuvre que l’on veut lui faire avaler malgré lui. Finis les attentats, finis les morts, finies les voitures piégées, finie l’insécurité au nom de je-ne-sais quel idéal, au nom de je-ne-sais quelle vassalité en perte de vitesse. Aujourd’hui, le peuple libanais veut lui-même décider de son sort, ensemble, d’une seule voix. Mais on cherche à l’en empêcher, encore, toujours. « Liberté, souveraineté, indépendance, union nationale », c’est à haute voix et de manière pacifique qu’il martèle quotidiennement sa seule option. Une option qui écarte la violence, la peur, l’oppression. Pour un Liban enfin viable, lieu de havre et de paix pour tous les Libanais. Anne-Marie EL-HAGE
Des attentats, des morts, des blessés, des gens qui paniquent, qui courent dans tous les sens, la peur au ventre. Des destructions, des murs éventrés, des incendies ravageurs, des vitres brisées, des dégâts inestimables.
Des rumeurs quotidiennes de colis piégés, de voitures suspectes, de bombes placées çà et là, dans des quartiers résidentiels ou commerciaux, dans des valises, des...