Assad : La sécurité du Liban n’a jamais été notre affaire

Le président de la République syrienne, Bachar el-Assad, a affirmé que les forces syriennes envoyées au Liban au cours des trente dernières années n’avaient jamais été chargées d’assurer la sécurité de ce pays, selon le quotidien espagnol El Mundo. Le chef de l’État syrien, dénonçant le rapport de l’Onu sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, a affirmé que « la sécurité du Liban n’a jamais été l’une des missions confiées à la Syrie ». Dans des déclarations rapportées par El Mundo, le président Assad a assuré que « la mission des soldats syriens était de faire en sorte que les Libanais vivent en paix, et d’aider les forces de sécurité et l’armée libanaises à instaurer cette sécurité. Nous n’avons jamais été responsables de la sécurité du Liban », a-t-il dit. Le président syrien a estimé que le rapport de l’Onu aurait dû se limiter à l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, mais « il s’agit en fait d’un rapport politique qui repose sur des opinions plus que sur des preuves », a-t-il dit. Il a dénoncé le fait que le rapport de l’Onu accuse la Syrie d’être « responsable de la tension qui existe au Liban et qui a entraîné l’assassinat. Comment ont-ils pu conclure que la Syrie est responsable de cet acte sans connaître le criminel ? C’est pour moi incompréhensible », a-t-il dit. Le président Assad a d’autre part averti les organisations palestiniennes, comme le Jihad islamique, « que toute activité militaire leur est interdite à partir du territoire syrien. Leur terrain d’action, c’est la Palestine, pas la Syrie », a-t-il dit. Il a ajouté que la situation du Hezbollah était différente « en raison de sa large base sociale et de ses 12 députés », au Parlement libanais. « Comment peut-on considérer un tel parti comme un mouvement terroriste ? » a-t-il demandé.