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Actualités - CHRONOLOGIE

Polémique - Réaffirmation d’une pleine coopération avec l’Onu Baabda riposte aux reproches de réaction tiède à l’assassinat de Hariri

Face aux reproches voilés, ou aux franches attaques de tiédeur après l’assassinat du président Rafic Hariri, Baabda publie, par le truchement de son bureau de presse, une mise au point détaillée. Rappelant, dates et circonstances à l’appui, les multiples fermes condamnations du chef de l’État. Ainsi que les clairs signaux qu’il a donnés d’une pleine coopération du Liban avec les démarches d’investigation que l’Onu voudrait mener. Le communiqué relève d’abord que nombre de commentaires, déclarations d’hommes politiques ou analyses journalistiques, répercutés par les médias, attribuent au président de la République des vues qui ne traduisent pas assez l’ampleur de la tragédie subie par le Liban. Ou qui prennent, dans les prises de position de M. Lahoud, ce qui convient à leurs visées propres. En ignorant d’autres points, d’autres déclarations qui ne répondent pas au tableau souhaité par nombre d’hommes politiques ou de journalistes. Sans qualifier ces campagnes de calomnieuses, sans parler de mauvaise foi, le bureau de presse présidentiel, soucieux de leur impact dans l’opinion publique, y répond donc par des rappels circonstanciés. – Concernant les réactions du régime à l’assassinat du président Rafic Hariri : le 14 février, dès que le crime odieux a été commis, le président de la République a proclamé que le président Hariri était tombé en « martyr du Liban uni ». Ajoutant que cet abominable forfait, qui prouve la haine que les agents du mal vouent au pays, vise à semer la discorde. Et qu’il y avait là « une empreinte des ténèbres sur notre histoire nationale, marquée jusque-là par le lumineux rayonnement du président martyr ». Le chef de l’État a de suite promis que les coupables seront déférés en justice et châtiés à la mesure de l’abomination de leur crime. – Le 16 février, lors d’un entretien avec le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, le président Lahoud a souligné que l’assassinat du président Hariri « visait non seulement sa personne, mais également ce qu’il incarnait d’entente, de rapports avec les Libanais, tous étreints par le chagrin suite à sa tragique disparition ». Saluant les relations intenses que le président martyr entretenait autant sur le plan international et régional que local, le président Lahoud s’est engagé à ce que les investigations aillent jusqu’au bout. Indiquant que le Liban aura recours à des experts qualifiés pour dévoiler les procédés utilisés dans l’explosion. – Le 17 février, devant l’émissaire russe Alexandre Soltanov et le représentant du secrétaire général de l’Onu, Lakhdar Ibrahimi, le président Lahoud a souligné que la disparition du président Hariri « est une perte incommensurable, irréparable pour le Liban. Mais aussi pour le monde arabe et pour le monde eu égard à la valeur du président Hariri, à sa présence et à l’élévation de la mission qu’il s’était assignée ». Il a indiqué que le crime « est un coup dur porté à de nombreuses réalisations de l’État sur différents plans économique ou social ». – Ces termes, le président Lahoud les a repris en présentant ses condoléances à la famille du grand disparu le 18 février. Le même jour, devant la délégation irakienne conduite par le vice-Premier ministre, Ibrahim Saleh, le président Lahoud a qualifié la mort du président martyr d’« infini malheur ». – Le 21 février, le président Lahoud a promis, devant le vice-président iranien Moujid Ansari, que les résultats des investigations seront livrés sans faute à l’opinion publique locale, arabe et internationale. Ajoutant à ce propos que l’État recueille toute information utile pour l’enquête. Il a relevé que le martyre du président Hariri « a secoué la nation dans son intégralité. Il est le martyr de tout le Liban, de tous les Libanais, non celui d’une communauté ou d’un groupe ». – Le 22 février, condamnation réitérée devant le conseil de la communauté évangélique conduit par le pasteur Sélim Sahyoun. Le président Lahoud a prié la Providence d’accorder au député Bassel Fleyhane un prompt rétablissement et l’atténuation de ses souffrances. Il a salué la valeur nationale ainsi que la compétence mises au service de la patrie, en tant que ministre et qu’enseignant universitaire, par Bassel Fleyhane. – Le 23 février, réaffirmation de la détermination de faire la lumière, devant une délégation des participants à une conférence sur le droit de retour du peuple palestinien. – Le 25 février, le chef de l’État déclare aux industriels que la perte est énorme car le président martyr, qui a « tant et tant donné au Liban, était capable de donner encore davantage. Par conséquent, ceux qui l’ont assassiné ont voulu plonger le pays dans une crise dangereuse ». – Le 4 mars, le président Lahoud relève devant une délégation de la Tribune conduite par M. Sélim Hoss que le nouveau gouvernement devra traiter en priorité « la poursuite des investigations, en coopération avec la communauté internationale, afin que soit levé le voile sur les circonstances de ce crime odieux ». – Appel le 8 mars à tous les dirigeants libanais à s’élever au niveau de la responsabilité nationale, afin de faire face aux développements tragiques que l’assassinat du président Hariri a pu entraîner. – Le 12 mars, dans son point de presse devant l’Ordre des rédacteurs, le président Lahoud répète que l’assassinat visait à semer la discorde, ajoutant que la vérité ne devait pas être dévoilée. La scène locale s’en trouverait spoliée. Partant de là, il a derechef promis que tous les efforts seront déployés pour faire la lumière sur le crime, qu’il a qualifié de « désastre ». Puis de « malheur » le 15, dans une audience accordée au commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane. – Dans son message au sommet arabe d’Alger, le 22 mars, le président Lahoud a évoqué la perte accablante subie par le Liban à travers l’assassinat du président Hariri qui a joué « un rôle pionnier dans le rétablissement de la paix civile, ainsi que dans les relations arabes et internationales ». Dans ce texte, le président Lahoud jure que le Liban n’aura de cesse de traquer les criminels pour les arrêter. Il répète que la perte touche autant les Arabes que ce pays. – Le 23 mars, le président Lahoud a assuré que les attentats criminels de New Jdeidé et de Kaslik n’entraveront pas la détermination de l’État à découvrir les circonstances de l’assassinat du président Hariri, et que ceux qui auraient manqué à leurs devoirs seraient jugés. – Le 24 mars, le président Lahoud a rappelé à une délégation de la rencontre de Aïn el-Tiné que le président martyr « était l’un des principaux pionniers du processus de l’entente nationale ». Le jour même, dans un message à la nation à l’occasion du quarantième, il qualifiait le grand disparu de « personnalité universelle, laissant son empreinte sur le monde de l’économie autant que sur la politique, ainsi que dans le domaine de la bienfaisance ». Réitérant son engagement « à faire juger les coupables, les conspirateurs, les intervenants ainsi que quiconque aura manqué à ses devoirs ». – Le deuxième point du communiqué du bureau de presse présidentiel rappelle que, dès le 19 février, le président Lahoud avait indiqué au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, que le Liban accueillerait favorablement toute aide de l’organisation pour faire la lumière sur l’assassinat du président Hariri. Même engagement de coopération le 1er mars devant Fitzgerald, puis le 12 mars devant Terjé Roed-Larsen. Le 15 mars, le président Lahoud a reçu les remerciements de Fitzgerald auquel il a répété l’engagement du Liban de parvenir à toute la vérité. Le 25 mars, le président Lahoud a appelé Annan, après le rapport, pour le prier d’entreprendre tout ce qui est en mesure de dévoiler la vérité. Le 26 mars, le président Lahoud a réaffirmé sa détermination d’aller jusqu’au bout pour que lumière soit faite, en coopération avec l’Onu, conformément à la formule que cette instance voudrait retenir.

Face aux reproches voilés, ou aux franches attaques de tiédeur après l’assassinat du président Rafic Hariri, Baabda publie, par le truchement de son bureau de presse, une mise au point détaillée. Rappelant, dates et circonstances à l’appui, les multiples fermes condamnations du chef de l’État. Ainsi que les clairs signaux qu’il a donnés d’une pleine coopération du Liban avec...