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Actualités - CHRONOLOGIE

Un proche de Moqtada Sadr appelle à manifester contre l’occupation américaine Double attentat-suicide meurtrier sur les routes du pèlerinage chiite en Irak (photo)

Un double attentat-suicide a visé hier des routes empruntées par des pèlerins chiites se rendant dans la ville sainte de Kerbala en Irak, où la violence a aussi tué 13 personnes, alors qu’un imam du courant du chef chiite radical Moqtada Sadr a appelé à une manifestation contre l’occupation du pays. Au moins deux civils irakiens ont été tués et 19 blessés hier soir, quand un kamikaze conduisant un minibus piégé a fait exploser son véhicule près d’un poste de police à 55 km au sud de Bagdad, sur la route menant à Hilla, plus au sud, selon la police. Deux heures plus tôt, un kamikaze avait fait exploser sa voiture piégée près du pont de Latifiyah, à 40 km au sud de Bagdad, près d’un poste de contrôle de l’armée irakienne, blessant trois soldats et deux enfants, a indiqué l’armée. Selon des sources policières et médicales, la plupart des victimes sont des pèlerins chiites se rendant à pied à Kerbala, à 110 km au sud-ouest de Bagdad, pour célébrer dimanche le 40e jour de l’Achoura, qui marque l’anniversaire de la défaite et la mort de l’imam Hussein par les Omeyyades sunnites en 680. Ailleurs en Irak, 13 personnes ont été tuées, au lendemain de la mort de 30 personnes dans les violences, dont 11 membres des commandos du ministère de l’Intérieur dans un attentat-suicide à Ramadi (Ouest) et cinq femmes de ménage irakiennes travaillant sur une base américaine à Bagdad. On compte également dans ce lourd bilan, un colonel de l’armée irakienne, Salmane Mohammed, tué à Bagdad dans sa voiture alors que ses trois fils ont été blessés par des inconnus après avoir assisté à un service funéraire dans une mosquée, selon des sources militaires. Ce général dans l’ex-armée de Saddam Hussein servait à Bassora (Sud). En outre, quatre cadavres ont été découverts au nord de la capitale, celui d’un policier enlevé la semaine dernière et tué par balles et ceux de trois personnes portant l’uniforme de l’armée irakienne et dont les corps étaient décomposés, selon des sources policières. Entre-temps, des manifestations se sont produites dans plusieurs villes du pays. Quelque 300 personnes ont défilé dans la ville sunnite de Ramadi, à 100 km à l’ouest de Bagdad, pour demander la libération de prisonniers irakiens en Jordanie. À Kirkouk, quelques dizaines de Turcomans sunnites ont manifesté pour exiger la libération de leurs compatriotes, arrêtés par les forces américaines et la police locale, dominée par les Kurdes. À Koufa (160 km au sud de Bagdad), un imam du courant du chef radical chiite Moqtada Sadr a appelé à une manifestation d’un million de personnes pour obtenir « un calendrier mettant fin à l’occupation » étrangère. Il a également appelé les députés irakiens à « dépasser les clivages ethniques et confessionnels et à se concentrer sur l’indépendance du pays ». Sur les tractations pour former un gouvernement dont l’annonce se fait attendre près de deux mois après les élections du 30 janvier, les négociateurs chiites et kurdes devaient reprendre leurs discussions en soirée. En soirée, un négociateur chiite a annoncé que l’Assemblée nationale transitoire irakienne se réunira mardi pour élire son président et ses deux vice-présidents. Les chiites et les Kurdes dont les listes peuvent compter sur respectivement 146 et 77 sièges au Parlement (sur un total de 275), négocient depuis la fin février pour l’attribution des portefeuilles ministériels. Par ailleurs, un collaborateur de Moqtada Sadr a demandé au chef kurde Jalal Talabani, pressenti pour être le futur chef de l’État irakien, de l’aider à obtenir des forces américaines la libération de ses militants détenus dans leurs prisons. L’US Army accusée de graves atteintes aux droits de l’homme De « graves atteintes aux droits de l’homme » ont été commises aux dépens de prisonniers détenus par l’armée américaine sur la base de Guantanamo, en Afghanistan ou en Irak, affirme la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique dans un rapport publié hier. « Nous recommandons au gouvernement de signifier clairement à l’Administration américaine, en privé comme en public, qu’un tel traitement des détenus est inacceptable », poursuivent les auteurs de ce rapport annuel très attendu sur la situation des droits de l’homme. Les membres de la commission jugent en outre « étonnant et troublant » le fait qu’en dépit de deux sollicitations, le gouvernement n’ait pas indiqué si des renseignements obtenus sous la torture lui avaient été transmis. Pétrole contre nourriture : l’enquête Volcker critique Annan, révèle le « Wall Street Journal » Le rapport d’enquête de la commission Volcker sur le scandale « pétrole contre nourriture » à l’Onu, qui devrait être rendu public mardi, critique le secrétaire général Kofi Annan, affirme le Wall Street Journal d’hier, sans citer de sources. Selon le quotidien des affaires, le rapport met en cause pour la première fois directement le secrétaire général des Nations unies pour des erreurs de jugement et de gestion impliquant son fils Kojo et une société travaillant pour le compte de l’Onu, la Cotecna. À l’appui de ses affirmations, le journal cite seulement « des personnes ayant eu accès au contenu du rapport ». Il ajoute par ailleurs que le rapport d’enquête va critiquer M. Annan pour n’avoir pas réussi à repérer et corriger rapidement les problèmes systémiques à l’intérieur de la bureaucratie de l’Onu, qui ont pesé sur le programme « pétrole contre nourriture » pour l’Irak et qui ont perduré jusqu’en 2003. Mais, toujours selon le journal, le rapport exonère Kofi Annan des accusations éventuelles de trucage du système d’attribution des contrats de l’Onu et n’a trouvé aucune preuve non plus montrant que M. Annan aurait exercé une influence sur des entreprises, ou qu’il ait cherché à en obtenir des bénéfices indus. L’enquête est menée par l’ancien président de la Réserve fédérale américaine Paul Volcker. Mercredi, le directeur de cabinet de M. Annan, Marc Malloch-Brown, avait anticipé une éventuelle fuite dans la presse sur le contenu de ce rapport très attendu en indiquant qu’il devrait « exonérer le secrétaire général » de l’Onu, en dépit de nouvelles accusations récentes à l’encontre de son fils Kojo. Il avait néanmoins concédé que les dirigeants de l’Onu « croyaient » désormais les accusations pesant contre le dirigeant du programme « pétrole contre nourriture » Benon Sevan. Pétrole contre nourriture : l’enquête

Un double attentat-suicide a visé hier des routes empruntées par des pèlerins chiites se rendant dans la ville sainte de Kerbala en Irak, où la violence a aussi tué 13 personnes, alors qu’un imam du courant du chef chiite radical Moqtada Sadr a appelé à une manifestation contre l’occupation du pays.
Au moins deux civils irakiens ont été tués et 19 blessés hier soir, quand un...