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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Hamas commémore le premier anniversaire de l’assassinat de Yassine, Solana réclame l’arrêt de la colonisation Rice critique les projets d’extension des implantations juives en Cisjordanie (photo)

Rectifiant les propos de son ambassadeur à Tel-Aviv, la chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice a critiqué hier les projets israéliens d’extension d’une colonie juive en Cisjordanie, en estimant qu’ils s’opposent à la volonté américaine et pourraient compromettre les efforts de paix israélo-palestiniens. « Nous avons fait part de nos inquiétudes aux Israéliens » lors de réunions diplomatiques, a déclaré la secrétaire d’État américaine dans une interview au Los Angeles Times. La chef de la diplomatie américaine a surtout évoqué le cas du projet de construction de 3 500 logements dans la colonie urbaine de Maalé Adumim, près de Jérusalem. Ce plan est « en porte-à-faux avec la politique américaine » et les explications d’Israël « n’apportent pas vraiment une réponse satisfaisante », a dit Mme Rice. « Il est inquiétant de voir que (la colonie de Maalé Adumim) soit (un endroit) près de Jérusalem », a-t-elle souligné. Le plan d’extension des colonies juives en Cisjordanie pourrait également porter un coup au « fragile » processus de paix israélo-palestinien, a ajouté Mme Rice. Les États-Unis s’attendent à ce qu’Israël « soit attentif à tout » ce qui pourrait compromettre l’issue des négociations, notamment les colonisations, les nouvelles lois ou encore la barrière de sécurité érigée en Cisjordanie par Israël. Pourtant, hier, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Dan Kurtzer, a fait entendre un autre son de cloche, en laissant entendre que son pays soutenait le maintien de blocs de colonisation en Cisjordanie. « La politique américaine repose sur le fait que le président (Bush) a donné son soutien au maintien de grands centres de population israélienne à l’issue d’une négociation », a déclaré M. Kurtzer. « Il y a des ententes très claires entre Israël et les États-Unis sur les blocs d’implantations, telles qu’elles se sont exprimées dans les déclarations du président George W. Bush en avril dernier », a souligné l’ambassadeur, interrogé par la radio publique israélienne. Le président Bush avait déclaré le 14 avril lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon à Washington : « Il est irréaliste de penser que le résultat des négociations sur un règlement définitif aboutira au retour total sur les frontières de l’armistice de 1949. » Israël a interprété cette prise de position comme un soutien au maintien de blocs de colonies en Cisjordanie. C’est la première fois qu’un responsable américain abonde publiquement en ce sens. M. Sharon, qui doit rencontrer le président Bush au Texas le 11 avril, a toujours affirmé que son plan de retrait de Gaza lui avait permis d’obtenir le soutien, sans précédent, de Washington sur la question du maintien de blocs de colonies juives en Cisjordanie après un éventuel accord final avec les Palestiniens. Mardi, les États-Unis avaient toutefois de nouveau exhorté Israël à mettre fin à ses « activités de colonisation », en estimant que « c’est un élément vital, essentiel de la “feuille de route” (plan de paix international) qui va de pair avec les engagements des Palestiniens ». Le haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne Javier Solana s’est dit pour sa part « préoccupé » par les projets d’extension de colonies israéliennes en Cisjordanie et a appelé l’État hébreu au gel des implantations. Par ailleurs, des milliers de sympathisants du mouvement radical palestinien le Hamas ont participé vendredi à un rassemblement à Ramallah, marquant le 1er anniversaire de l’exécution par Israël du chef spirituel du mouvement Ahmed Yassine. La manifestation, lors de laquelle le Hamas a fait parader des centaines de combattants masqués et pour certains armés, a eu lieu dans le centre de Ramallah. L’armée israélienne disperse des manifestants « anti-mur » à Deir Ballout : cinq blessés Cinq Palestiniens ont été légèrement blessés hier lorsque l’armée israélienne a dispersé au moyen de tirs de balles caoutchoutées des dizaines de personnes qui manifestaient contre la barrière de séparation dans un village du nord de la Cisjordanie. Les cinq manifestants ont été atteints par des balles caoutchoutées alors que d’autres ont été incommodés par l’inhalation de gaz lacrymogène dans le village de Deir Ballout près de Kalkiliya, ont indiqué des sources médicales et des témoins. Quelque 300 manifestants, pour la plupart des villageois palestiniens mais aussi des activistes étrangers et israéliens, ont participé à la protestation après la grande prière du vendredi, lançant des pierres sur les soldats israéliens qui les ont dispersés. Les manifestants palestiniens s’étaient rassemblés près des terres du village où des travaux de nivellement sont menés par l’armée israélienne en vue d’y bâtir un tronçon de la barrière de séparation. Des contacts israélo-tchadiens en prélude à une reprise des relations diplomatiques Israël et le Tchad ont des contacts en vue d’une possible reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues par le Tchad en 1973, a souligné hier une source diplomatique israélienne. Une telle reprise, souhaitée par Israël, ne semble toutefois pas imminente, compte tenu de réticences tchadiennes, selon cette source. Selon le site Internet du quotidien israélien Haaretz, le ministre israélien des Affaires étrangères Sylvan Shalom était censé rencontrer le président tchadien Idriss Deby le 29 mars, mais ce dernier a annulé in extremis l’entrevue. Le Tchad, pays à population musulmane, a rompu ses relations avec Israël après la guerre du Kippour (octobre 1973) par solidarité avec l’Égypte, à l’instar de huit autres pays africains. Certains d’entre eux les ont cependant renouées depuis. En dépit de cette rupture, des conseillers militaires israéliens ont opéré au Tchad durant la guerre civile dans les années 1980, selon le journal. Attentats du Sinaï : les familles des détenus réclament leur libération Près de 200 mères et épouses de détenus après les attentats du Sinaï, rassemblées hier dans la ville d’el-Arich, ont réclamé la libération de leurs proches à la suite de la revendication des attaques mardi par un groupe islamiste, selon un correspondant de l’AFP. « Nos fils sont innocents. Ils doivent d’autant plus être libérés immédiatement que les attentats de Taba ont été revendiqués par le groupe Tanzim Jound al-Cham », l’organisation des soldats du Levant, criaient les manifestantes. « Cette revendication est une preuve que nos fils et époux ont été injustement arrêtés », ont-elles lancé, rassemblées devant la mosquée al-Rifaï au centre-ville à l’issue de la prière du vendredi.

Rectifiant les propos de son ambassadeur à Tel-Aviv, la chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice a critiqué hier les projets israéliens d’extension d’une colonie juive en Cisjordanie, en estimant qu’ils s’opposent à la volonté américaine et pourraient compromettre les efforts de paix israélo-palestiniens. « Nous avons fait part de nos inquiétudes aux Israéliens »...