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Actualités - OPINION

Échos de Syrie La Banque centrale facilite les crédits aux entreprises

Par Jihad YAZIGI La Banque centrale de Syrie a pris une série de mesures destinées à faciliter le crédit aux entreprises, en modifiant notamment la structure des taux d’intérêt. Elle a réduit les taux d’intérêt sur les dépôts à court terme tout en relevant les taux des dépôts à long terme. Les taux sur les dépôts à plus d’un an sont ainsi passés de 6 à 7 %, tandis que les bons d’investissement sont désormais rémunérés à 7,5 % en hausse de 1 %. Parallèlement, les comptes courants seront rémunérés à 1,5 % au lieu de 2 %, tandis que les détenteurs de comptes d’épargne encaisseront du 4 % au lieu de 5 %. La dernière modification des taux datait de début 2004. Dans un entretien accordé au quotidien al-Thawra, Adib Mayaleh, le nouveau gouverneur de la Banque centrale, a déclaré que ces décisions étaient destinées à transférer une bonne partie des liquidités vers des dépôts à plus long terme, sachant que les dépôts à court terme sont plus volatils. Cela signifiera que davantage de ressources seront disponibles pour financer des prêts aux entreprises et des investissements. La Banque centrale a par ailleurs autorisé les banques à accorder des crédits en devises aux sociétés importatrices. Jusqu’à présent, les importateurs syriens n’avaient pas le droit d’acheter des devises pour financer leurs achats à l’étranger. Ils pouvaient uniquement utiliser les devises engrangées à la suite de ventes à l’exportation. Les commerçants étaient donc obligés de financer leurs importations à travers les banques libanaises. Seuls les industriels étaient en mesure d’obtenir des devises de la Banque commerciale de Syrie pour acheter des matières premières destinées à la réexportation après transformation. En pratique l’initiative de la Banque centrale signifie qu’une partie importante des opérations en devises seront rapatriées du Liban vers la Syrie. Le fait que cette décision intervienne en pleine crise entre le Liban et la Syrie n’est probablement pas une coïncidence. Elle devrait contribuer à atténuer les conséquences sur la livre syrienne des pressions sur la livre libanaise. Autre décision importante : la Banque commerciale de Syrie est désormais autorisée à accorder des crédits à moyen et long terme au secteur privé. La BCS, qui est de loin la plus grande banque du pays, avec des dépôts de plus de 380 milliards de livres syriennes, finançait seulement le secteur public jusqu’à présent. Doureid Dergham, le directeur général de la BCS, a rapidement annoncé qu’il espérait octroyer des crédits pour quatre milliards de dollars au cours des trois prochaines années. La Banque centrale a également autorisé les crédits interbancaires en livres syriennes et en devises, et donné davantage de flexibilité de gestion aux banques publiques. Cette série de mesures a été bien accueillie par la communauté des affaires. Certains analystes ont toutefois critiqué la modification des taux d’intérêt. Les dépôts bancaires sont déjà très importants, ont-ils fait valoir, estimant qu’il faut surtout régler les problèmes liés à l’octroi des crédits. La dernière diminution des taux d’intérêt avait été suivie par une hausse de 10 % des dépôts, en raison de l’absence d’opportunités d’investissements viables. En coopération avec : THe syria report
Par Jihad YAZIGI

La Banque centrale de Syrie a pris une série de mesures destinées à faciliter le crédit aux entreprises, en modifiant notamment la structure des taux d’intérêt.
Elle a réduit les taux d’intérêt sur les dépôts à court terme tout en relevant les taux des dépôts à long terme. Les taux sur les dépôts à plus d’un an sont ainsi passés de 6 à 7 %, tandis...