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Du sang neuf

Après la libération attendue de l’hégémonie syrienne, le Liban pourra enfin vivre l’ivresse d’une indépendance tant attendue et espérée. Car pour l’instant tout semble aller pour le mieux. Unité, cohésion, consensus national semblent le suggérer. Mais méfions-nous des eaux dormantes, car le spectre des divisions confessionnelles et de l’individualisme rôde toujours. Démocratie et unité nationale ne peuvent être achevées sans une présence constructive des principaux acteurs de la vie politique : les partis. Constructive, car l’héritage que constituent nos partis traditionnels ne l’est point. Ces partis sont d’abord à caractère confessionnel, poussant le citoyen à se différencier selon son appartenance. Le rôle d’un parti s’arrête alors pour ne plus proposer où défendre certaines idées sociales, politiques ou économiques, mais pour défendre les intérêts d’une communauté aux dépens d’une autre. De plus, ces mêmes partis qui prétendent défendre la démocratie évitent souvent de l’intégrer au sein de leurs structures. Le pouvoir y est souvent centralisé dans les mains d’une seule personne. L’étude de Robert Michels sur le Parti social démocrate en Allemagne en 1911 suffit à démontrer ce qu’il appellera plus tard la loi de fer de l’oligarchie : la structure démocratique d’un État est à l’image de la structure du parti au pouvoir. Ainsi, il faudrait mettre un terme aux maux de nos partis traditionnels. Ce changement ne pourra se produire que par l’introduction d’un sang neuf : celui de la jeunesse. Deux alternatives se présentent : soit les jeunes activistes devront militer pour la démocratisation de leurs partis respectifs, soit ils devront lutter pour la création de nouveaux groupes politiques qui prendront leur essor sur la scène universitaire. Ces groupes, qui auront une structure transparente, démocratique et indépendante, pourront élargir leur sphère d’influence en se rapprochant et en s’unissant. Ce jour verra enfin la naissance d’une alternative à tous ceux qui rêvent de s’engager mais refusent de suivre les pas ensanglantés des seigneurs de la guerre. Ramzi RAFIH Étudiant à l’AUB « No Frontiers »
Après la libération attendue de l’hégémonie syrienne, le Liban pourra enfin vivre l’ivresse d’une indépendance tant attendue et espérée. Car pour l’instant tout semble aller pour le mieux. Unité, cohésion, consensus national semblent le suggérer. Mais méfions-nous des eaux dormantes, car le spectre des divisions confessionnelles et de l’individualisme rôde toujours....