Attentat de Kaslik - L’opposition accuse le « régime sécuritaire et ses agents » ; les organismes économiques appellent à une grève générale le 30 mars Chirac : Ceux qui jouent la carte du pire seront démasqués et condamnés (Photo)

Le président français Jacques Chirac a sévèrement haussé le ton hier à la suite de l’attentat qui a détruit le centre Altavista, à Kaslik, dans la nuit de mardi à mercredi, tuant trois personnes et blessant huit autres. S’exprimant en marge du sommet européen de Bruxelles, M. Chirac s’est dit « outré » et a attribué la responsabilité de l’attaque à « ceux qui voudraient essayer de dire que sans la présence syrienne, c’est l’anarchie et les attentats qui reviennent au Liban ». Il s’est dit « persuadé » que « ceux qui jouent la carte du pire » seront « démasqués et condamnés » et en a profité pour réitérer son appel à un retrait syrien total du Liban « dans les plus brefs délais ». Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, s’est, pour sa part, déclaré profondément « dérangé » par le nouvel attentat et a demandé que ses auteurs soient traduits en justice. Au Liban, l’opposition, et notamment le Rassemblement de Kornet Chehwane, a imputé au « régime sécuritaire et à ses agents » la responsabilité du « feuilleton terroriste » qui prend pour cibles les Libanais. De leur côté, les organismes économiques, faisant également assumer la responsabilité des attentats à répétition au « pouvoir et à ses services de sécurité », ont appelé à une grève générale mercredi prochain 30 mars.