Le CSA souhaite coopérer avec les médias « pour calmer l’atmosphère dans le pays »

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé hier de former une commission « chargée de contacter les institutions audiovisuelles afin d’aboutir à un certain accord pour gérer la scène médiatique », puisque « ces médias, qui constituent un facteur d’influence déterminant, doivent calmer l’atmosphère tendue dans le pays ». Le CSA, qui s’est réuni pour la première fois après la désignation de ses nouveaux membres, a tout d’abord rappelé que c’est au Premier ministre assassiné, Rafic Hariri, que l’on doit la formation du Conseil en 1994. « Il y a un véritable besoin de suivre de près le travail des institutions médiatiques », a-t-il ensuite ajouté, soulignant l’importance de la liberté dans ce domaine, puisque « la véritable ouverture qu’elle permet sur toutes les questions, et la possibilité pour tout le monde de s’exprimer grâce au pluralisme politique et à l’égalité des chances, peuvent atténuer la tension régnant actuellement ». Le Conseil a également exposé les raisons de sa « paralysie », estimant que la non-élection, jusqu’à aujourd’hui, d’un nouveau président, vice-président et secrétaire général, l’empêche d’accomplir convenablement sa mission. « Bien que le gouvernement ne s’occupe actuellement que des affaires courantes, nous souhaitons que le ministre de l’Information, Élie Ferzli, appelle à des élections », a-t-il affirmé, avant de dénoncer le financement défaillant de l’institution. « Le Conseil manque cruellement d’outils de travail », a ajouté le communiqué. Enfin, le CSA a soulevé la question d’al-Manar, qui a été interdite dernièrement en Europe. « Nous ne pouvons expliquer une telle décision que par la volonté de rendre service à Israël », a-t-il conclu.