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Le secrétaire général du Hezbollah reçu par Karamé, hier Nasrallah : L’opposition pourrait changer d’avis et participer au gouvernement

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a déclaré s’attendre à ce que l’opposition change d’avis dans les jours qui viennent et participe à un cabinet d’union nationale. Sayyed Nasrallah s’est entretenu hier avec le Premier ministre Omar Karamé, avec qui il a évoqué les moyens de sortir de la crise actuelle, notamment par la question de la formation d’un cabinet d’union nationale. Le secrétaire général du Hezbollah a indiqué qu’il avait perçu une détermination chez M. Karamé à former un cabinet d’union nationale. « Si cela ne se réalise pas, je ne pense pas que le Premier ministre veuille former un cabinet autre qu’un gouvernement d’union nationale. Il attend que les concertations se terminent dans les jours qui viennent, et annoncera je crois sa décision finale cette semaine ou la semaine prochaine », a-t-il affirmé à l’issue de la réunion. Il a précisé que M. Karamé se désisterait s’il ne parvenait pas à remplir sa mission, et qu’il y aurait de nouvelles consultations parlementaires pour la nomination d’un nouveau Premier ministre. « Jusqu’à présent, la position officielle de l’opposition est de ne pas participer à un cabinet d’union nationale. Mais je pense que cette semaine, la situation sera plus claire et que le sort du cabinet sera bientôt fixé. Jusqu’à présent, tout est discutable, tout nécessite un dialogue. Mais je ne peux pas parler d’impasse pour le moment », a-t-il indiqué, précisant que le Hezbollah « s’adapterait positivement à l’idée d’un cabinet d’union nationale ». Interrogé sur le rejet catégorique de l’opposition de participer à tout cabinet à l’ombre du régime actuel, sayyed Nasrallah a affirmé : « La position pourrait changer dans les jours qui viennent. » « Dans le style politique de la dernière étape, les positions exprimées se sont modifiées en l’espace de vingt-quatre heures. Certaines priorités étaient fixées, puis modifiées vingt-quatre heures plus tard. En fin de compte, il y a un dialogue qui se tient au sein de l’opposition, qui est formée de forces diverses, qui ont chacune leur point de vue. Certaines de ces forces tentent de se comporter d’une manière nationale et se fondent, pour prendre leurs décisions, sur leurs convictions personnelles. Malheureusement, nous sentons que certaines forces sont fortement influencées par les ingérences de l’ambassadeur américain. Satterfield viendra au Liban pour y rester trois semaines. Que fera-t-il durant cette période ? Il ne s’occupera pas de la situation économique. Il veut interférer dans chaque chose, la formation du cabinet, notre participation à un cabinet d’union nationale. S’il n’y a pas de cabinet d’union nationale, quelle est l’alternative ? Les élections auront-elles lieu à la date prévue ou non ? Je pense que Satterfield va venir, et apporter avec lui une chambre d’opération qui s’installera au cœur de l’ambassade américaine pour gérer la situation libanaise. C’est là l’un des aspects de la nouvelle souveraineté », a-t-il ajouté. Concernant le virage du département d’État au sujet du désarmement du Hezbollah, sayyed Nasrallah a indiqué : « C’est bien si les Américains s’assagissent un peu à ce niveau. J’ai dit à tout le monde, que ce soit à l’opposition, aux émissaires du patriarche ou à certains ambassadeurs qui m’ont visité dernièrement : il s’agit d’une affaire libanaise interne, d’une Résistance libanaise. Ce sont les armes avec lesquelles la Résistance libanaise se bat pour défendre le Liban. Il s’agit donc d’une affaire interne, qui doit être discutée au Liban. Le fait même que nous acceptions d’en discuter prouve que nous sommes positifs (...). Cependant, toute intervention étrangère compliquerait les choses et les conduirait dans le mauvais sens, celui qui dessert l’intérêt du pays. Les autres ne doivent absolument pas s’ingérer dans ces affaires, mais laisser les Libanais en débattre. Ils sont capables de trouver un consensus entre eux pour aboutir à une solution positive. » Sayyed Nasrallah a par ailleurs indiqué qu’il y avait un comité de dialogue entre le Hezbollah et Bkerké, et que ce dialogue n’est pas interrompu, « malgré certaines déclarations du patriarche à Washington sur lesquelles nous avons quelques remarques à faire ». « En tant que Libanais, nous sommes convaincus que quelles que soient les divergences de points de vue, nous devons dialoguer, du moment que nous sommes attachés aux intérêts nationaux de notre pays », a-t-il ajouté. Le secrétaire général du Hezbollah avait auparavant rencontré le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan. Reprenant en gros les mêmes arguments, il a estimé que l’appel au dialogue lancé par Walid Joumblatt au Hezbollah signifie « que nous ne voulons pas de dialogue national, mais uniquement des dialogues bilatéraux qui mènent à l’exclusion des autres, ce qui ne conduit pas à de bons résultats sur le plan national ». Estimant que le Hezbollah « ne se sent pas isolé », il a prôné « un dialogue sur toutes les questions », estimant toutefois que « la Résistance continuera à se battre pour libérer et protéger le territoire ». « L’Amérique est en pleine contradiction. Elle dit qu’elle aide le Liban à parvenir à la liberté, à la souveraineté et à l’indépendance, mais c’est un mensonge, une ruse, de la diffamation », a poursuivi sayyed Nasrallah. « Elle aide certains Libanais à faire pression sur la Syrie pour qu’elle quitte le Liban, et elle tente de donner l’avantage à certains Libanais aux dépens des autres et à monter les Libanais les uns contre les autres », a-t-il conclu. Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs rencontré sayyed Mohammed Hussein Fadlallah.

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a déclaré s’attendre à ce que l’opposition change d’avis dans les jours qui viennent et participe à un cabinet d’union nationale.
Sayyed Nasrallah s’est entretenu hier avec le Premier ministre Omar Karamé, avec qui il a évoqué les moyens de sortir de la crise actuelle, notamment par la question de la formation...